La CFDT apporte son soutien aux travailleurs palestiniens

Publié le 28/02/2017

Depuis le 26 février et jusqu’au 4 mars, une délégation CFDT menée par Laurent Berger rencontre les syndicats palestiniens et israéliens. Une première depuis 1999.

Même si la dernière visite d’un secrétaire général de la CFDT en Israël et en Palestine remonte à 1999, les liens sont restés très forts avec les syndicats de la région pendant toutes ces années. Reçue à Ramallah par le secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs palestiniens (PGFTU), Shaher Saed, lundi 27 février, la délégation CFDT a ainsi eu l’occasion de réaffirmer de vive voix son soutien à la création d’un État palestinien indépendant et d’exprimer son souhait de renforcer la coopération entre les deux organisations syndicales. « La CFDT a toujours eu des liens très forts avec la PGFTU, souligne Laurent Berger. Dans une période très difficile pour les travailleurs palestiniens qui souffrent de la politique menée actuellement par le gouvernement israélien, nous avons voulu exprimer plus fortement notre solidarité en allant à leur rencontre. »

Depuis fin 2008, durant la Seconde Intifada, le gouvernement israélien a en effet fortement diminué le nombre de permis de travail qu’il accordait aux Palestiniens afin que ces derniers puissent se rendre sur les chantiers ou dans les usines situés en territoire hébreu. Dans le même temps, Israël a renforcé sa politique en matière de sécurité ce qui a fortement dégradé les conditions de vie des travailleurs palestiniens qui ont encore un permis. Franchir la frontière entre les deux « États » peut aujourd’hui prendre des heures, comme a pu le constater la délégation qui s’est rendue sur un des « check point » piéton près de Naplouse en Cisjordanie [photo], où passent près de 12 000 travailleurs par jour.

 

Un situation sociale catastrophique

Cette situation sociale catastrophique (29 % de chômage en Cisjordanie et jusqu’à 43 % à Gaza) sera l’un des sujets centraux des discussions qu’auront la délégation CFDT et la Confédération syndicale israélienne (Histadrout) en milieu de semaine. « Nous comptons sur les organisations syndicales étrangères pour qu’elles relaient notre message auprès de leur gouvernement, a insisté Shaher Saed. Nous avons en effet pu constater que la pression internationale est l’un des moyens de faire bouger le gouvernement israélien. La question du travail, et donc de la délivrance des fameux permis de travail, est aujourd’hui fondamentale pour notre pays. »

jcitron@cfdt.fr