Limitation du recours aux contrats courts, le patronat traîne des pieds abonné

En plein débat parlementaire du projet de loi Liberté de choisir son avenir professionnel, qui pourrait instaurer par décret un système de bonus-malus sur les cotisations patronales d’assurance-chômage aux entreprises qui abusent des contrats courts, une étude de la Dares sur les types de contrat de travail des vingt-cinq dernières années tombe à pic.

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 03/07/2018 à 14h40

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La part des embauches en CDD a fortement augmenté, passant de 76 % en 1993 à 87 % en 2017. En quinze ans, la durée moyenne de ces contrats a été divisée par deux (46 jours en 2017 contre 112 jours en 2001). Et 30 % des CDD signés aujourd’hui ne durent qu’une journée.

Afin d’en limiter le recours, lien vers le contenu : L'assurance-chômage ont acté (sous la pression des organisations syndicales) le lancement de négociations de branche pour « déterminer les moyens de développer l’installation durable dans l’emploi et d’éviter les risques d’enfermement dans les situations de précarité ». D’ici au 31 décembre 2018, chaque branche doit donc établir un diagnostic quantitatif et qualitatif des situations de recours aux contrats courts, et convenir d’objectifs mesurables pour limiter leur utilisation. Mais les fédérations patronales, bien que très frileuses à l’idée de se voir appliquer une quelconque sanction, traînent des pieds, paradoxalement. À quelques mois de l’échéance, rares sont les branches à avoir sauté le pas de la négociation.

Analyse…

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