[Vidéo] Les nouvelles mesures en faveur de l'apprentissage dévoilées
Le gouvernement a présenté lors d’une réunion à Matignon le vendredi 9 février les vingt mesures destinées à réformer en profondeur l’apprentissage.
Première réaction d'Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT, à la sortie de Matignon |
« La moitié des mesures annoncées visent à améliorer le statut de l’apprenti » se réjouit la CFDT qui a poussé dans ce sens tout au long de la concertation qui s’est achevée le 30 janvier. Si la revalorisation des grilles de rémunération - augmentation de 30 euros nets pour les jeunes apprentis de 16 à 20 ans, rémunération au moins égale au Smic pour les jeunes de plus de 26 ans - et l’aide de 500 euros aux apprentis de plus de 18 ans pour passer le permis de conduire sont des mesures satisfaisantes, « il sera indispensable de les compléter par un pack d’aides au logement, au transport et à l’achat de matériel », précise la CFDT. Autre nouveauté, l’embauche des apprentis pourra se faire tout au long de l’année scolaire et l’apprentissage sera ouvert aux jeunes jusqu’à 30 ans.
Côté accompagnement du parcours des apprentis, le gouvernement propose un renforcement de l’information des jeunes et des familles, avec la publication des taux d’insertion et de poursuites d’études à la sortie des centres de formation des apprentis. Des journées annuelles d’information sur l’apprentissage seront organisées dans les collèges et les lycées, à l’initiative des régions qui ont obtenu la responsabilité de l’orientation. Les jeunes souhaitant s’orienter vers l’apprentissage pourront passer si nécessaire par une « prépa apprentissage » afin d’acquérir les connaissances et savoir-être requis. La CFDT souhaite en outre que les passerelles entre les lycées professionnels et l’apprentissage soient renforcées.
Sur le financement du système, la nouvelle « contribution alternance unique », remplace la taxe d’apprentissage et la part du 1% formation versée aujourd’hui par les entreprises au titre de la professionnalisation. Les centres de formation des apprentis seront financés en fonction du nombre de contrats signés, et du niveau de diplôme préparé. Les branches professionnelles pourront décider de l’ouverture des CFA auparavant du ressort des régions.
Les aides aux entreprises qui recrutent des apprentis, actuellement au nombre de quatre (trois aides différentes plus un crédit d’impôt) vont fusionner en une seule aide, payée par l’Etat et distribuée par les régions, ciblée sur les TPE et PME de moins de 250 salariés, pour des embauches de jeunes préparant des diplômes de niveau bac ou infra-bac.
« Cette réforme réussira si les entreprises développent le nombre de contrats proposés aux jeunes, rappelle la CFDT. La responsabilité du patronat et des employeurs est désormais primordiale. »