
Suite et fin du dépeçage du groupe Vivarte
Pendant la crise du Covid-19, le dépeçage continue ! C’est sans doute ce que les 8 000 salariés du groupe Vivarte (6 000 à la Halle) qui a enclenché une procédure de sauvegarde le 21 avril, doivent se dire aujourd’hui.

Depuis des années, la CFDT Services dénonce les dangers des fonds vautours qui se sont emparés du groupe. Ce dernier a compté jusqu’à 22 000 salariés et a possédé des enseignes connues (Chevignon, Naf Naf, Caroll, etc.) en plus des Halles aux vêtements et aux chaussures.
Ainsi dernièrement, « Les actionnaires du fonds Anchorage Capital Partners ont profité de la crise du Covid-19 pour faire payer à l’Etat les salaires. Ils ont aussi fait monter la tension d’un cran avec l’arrêt de l’approvisionnement des 860 magasins La Halle. Cette stratégie signe la mort des plateformes logistiques et l’agonie des magasins », affirme Jean-Louis Alfred, le délégué syndical central (DSC) CFDT du groupe qui estime « difficile pour les salariés de garder un petit bout d’espérance. »
80 % de salariés à temps partiel
Pour le DSC, « Les magasins La Halle seront vendus, avec le lot d’incertitudes que cela implique. La direction a convoqué les partenaires sociaux pour négocier les termes d’un PSE les 6, 12 et le 18 mai pour une signature finale. Nous négocierons mais c’est trop rapide d’autant que nous ne disposons pas de toutes les informations. En accord avec la Fédération des services CFDT, nous voulons une sortie propre pour les 6 000 salariés dont 80 % sont à temps partiel, souvent des femmes vivant sous le seuil de pauvreté, ou des salariés habitant dans des zones économiquement fragiles. Avec les emplois indirects intérimaires, salariés de la propreté, etc., ce sont près de 10 000 salariés qui sont en jeu. »