Index égalité professionnelle : peut mieux faire
La ministre du Travail a dressé un bilan de l’index égalité professionnelle lors d’un entretien accordé au Parisien le 4 octobre.
Cet outil de mesure des écarts salariaux créé en 2019 s’applique désormais à toutes les entreprises de plus de 50 salariés, qui doivent se noter selon cinq critères : écart de rémunération entre les femmes et les hommes, de répartition des augmentations individuelles, de répartition des promotions, nombre de femmes augmentées au retour de congé maternité, parité parmi les 10 plus hautes rémunérations. Si seulement 77 % des entreprises de plus de 1 000 salariés avaient satisfait à cette obligation en mars 2020, elles sont aujourd’hui 97 % à s’y être conformées, s’est félicitée Élisabeth Borne. La moitié des entreprises de 50 à 250 salariés, censées appliquer l’index depuis le 1er mars 2020, se sont également mises en conformité.
Sixième critère ?
La ministre souhaite ajouter un nouvel indicateur à l’index avec « la part des femmes parmi les cadres dirigeants » et propose d’ouvrir une concertation avec les partenaires sociaux sur le sujet. « Cela correspond à une revendication CFDT d’améliorer la présence des femmes dans les comités de direction et les comités exécutifs, note Béatrice Lestic, secrétaire nationale en charge du dossier. Cela dit, nous n’avons pour toute information que ce qui est dit dans la presse et ce n’est pas suffisant. Nous n’avons ni bilan qualitatif ni bilan quantitatif précis depuis mars 2019. L’outil a le mérite d’exister, mais pour faire avancer concrètement l’égalité professionnelle, nous avons besoin de transparence, au niveau macro, interprofessionnel et dans les entreprises. Les élus doivent disposer de tous les éléments d’information sur la façon dont la note est construite. Ce n’est pas encore le cas. »