Narcotrafic : l'horreur ne doit pas réduire la société au silence

« Levons-nous ensemble. On ne peut pas tuer tout un peuple ». Dans une tribune publiée mercredi 18 novembre, le militant écologiste Amine Kessaci, courageux combattant du narcobanditisme, a lancé un appel pour « se lever et se mobiliser », contre le fléau qui a tué son petit frère, Mehdi, samedi dernier à Marseille.

La CFDT répondra à cet appel partout où des marches blanches seront organisées. Les ravages du trafic de drogue dans de nombreuses villes, grandes ou moyennes, sont insupportables. Ils touchent des familles entières, instaurent un climat de peur et semblent gagner en violence de mois en mois.

Face à la lâcheté des assassins, qui tirent dans l’ombre et terrorisent des quartiers entiers, se dressent le courage et la détermination d’Amine Kessaci et de toutes celles et ceux qui refusent de se résigner. Ce courage-là, celui de la parole publique, de l’engagement citoyen, de la défense du bien commun, doit être soutenu et protégé.

Ces marches rendront un hommage digne et respectueux à Mehdi. Elles enverront un message très clair aux mafias à la tête de ces réseaux : à l’image du combat que mène Amine Kessaci depuis plusieurs années, la société civile unie, ne se taira pas devant la terreur. « Le silence est l’abri de nos ennemis. » Samedi, la CFDT sera au côté de la famille Kessaci pour témoigner de son soutien et réclamer :

               •             des moyens renforcés pour la police, la justice et les services publics afin de démanteler durablement les réseaux de narcobanditisme ;

                •             une politique de la ville ambitieuse, érigée en priorité interministérielle, donnant de réels moyens à la prévention, à l’éducation, à la lutte contre les discriminations et aux services publics de proximité, notamment dans les quartiers populaires, afin d’offrir un avenir aux jeunes loin des trafics.