Communiqué de presse 20241122 Hong Kong
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Mardi, la justice hongkongaise a condamné 45 militants prodémocratie à des peines de prison allant jusqu’à dix ans pour « atteinte à la sécurité nationale ». Parmi eux, les syndicalistes Carol Ng Man-yee, ancienne présidente de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU) désormais dissoute et Winnie Yu Wai-ming, présidente de l'Alliance des employés de l'Autorité hospitalière (HAEA), également dissoute.
La CFDT dénonce un simulacre de procès orchestré sous la loi draconienne sur la sécurité nationale. Les condamnations prononcées, allant de 4 à 10 ans de prison, sont une attaque directe contre les principes démocratiques et les libertés fondamentales. Participer pacifiquement à des primaires démocratiques pour représenter les citoyens ne peut en aucun cas être qualifié de subversion.
La loi de sécurité nationale, utilisée pour réprimer la société civile et criminaliser l'engagement démocratique, témoigne d’une érosion alarmante des droits humains à Hong Kong. Comme l’a souligné la communauté internationale, notamment les Nations Unies, cette loi est incompatible avec les obligations internationales de Hong Kong en matière de droits civils et politiques.
La CFDT se joint à l’appel de la Confédération syndicale internationale aux autorités chinoises et hongkongaises pour l’abrogation de ladite loi de sécurité nationale, utilisée pour persécuter les défenseurs des droits humains, et à la libération immédiate des 45 condamnés, notamment des syndicalistes qui défendaient légitimement les droits des travailleurs.
La CFDT réaffirme sa solidarité avec les travailleurs et syndicalistes de Hong Kong dans leur combat pour la liberté et la démocratie. La répression ne fera pas taire les aspirations à la démocratie. La mobilisation internationale pour demander des comptes au gouvernement hongkongais et à ses soutiens doit continuer.