La CFDT se mobilise pour un socle européen des droits sociaux ambitieux

Publié le 08/11/2017

Le sommet social de Göteborg le 17 novembre devrait adopter le socle européen des droits sociaux. Le mouvement syndical européen, et la CFDT en particulier, se mobilise pour que ce socle soit très ambitieux. 

Le 17 novembre à Göteborg en Suède, se tiendra un important sommet social. En effet, à cette occasion les Etats membres devraient adopter le socle européen des droits sociaux, une revendication de longue date de la CFDT et des affiliés de la Confédération européenne des syndicats (CES). L’objectif du socle européen est de donner des droits nouveaux dans les domaines de l’égalité des chances et de l’accès au marché du travail, sur des conditions de travail équitables et sur la protection sociale et l’inclusion sociale.

Le sommet sera précédé le 16 novembre d’une journée européenne d’action qui réunira tous les leaders syndicaux nationaux et européens afin de peser sur le sommet. Une rencontre tripartite (CES, organisations patronales, institutions européennes) devrait avoir lieu dans le courant de la journée. L’objectif affiché par le mouvement syndical est d’obtenir un socle européen renforcé et ambitieux et d’empêcher ceux qui s’y opposent de le torpiller. La CFDT, en intersyndicale avec la CGT, FO, la CFTC et l’Unsa, a d’ores et déjà adressé une lettre aux députés européens français pour leur exposer les revendications syndicales.

L’enjeu est donc de taille. La CFDT a identifié dix piliers du socle européen pour faire avancer prioritairement l’Europe sociale :

  • La CFDT veut une proclamation rapide du socle avant la fin de l’année.
  • Elle exige qu’un plan d’action soit défini pour mettre en œuvre ce socle avec des engagements concrets pour chacun des vingt principes et droits du socle.
  • La CFDT veut que le socle soit contraignant pour les institutions de l’Union et que les gouvernements soient tenus de garantir l’application des droits et principes du socle.
  •  Elle réclame une réforme du Semestre européen afin qu’il garantisse une réalisation d’objectifs sociaux et économiques à travers une concertation avec les partenaires sociaux.
  •  La CFDT demande que les fonds européens soient mobilisés pour concrétiser ce socle et garantir un accès universel au système de protection sociale.
  • Elle veut promouvoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’égalité entre les hommes et les femmes et une révision ambitieuse de la directive détachement.
  • La CFDT pense que l’introduction d’un protocole de progrès social est une condition essentielle à toute modification du traité pour rétablir l’équilibre entre droits sociaux et libertés économiques.
  • Elle exige le maintien d’un dialogue social vivant et efficace.
  • La CFDT propose une série de mesures destinées à promouvoir les négociations collectives, à réduire les inégalités et à mettre fin au dumping social.
  • Enfin, elle veut qu’un fonds pour une transition juste soit créé pour faire face aux changements climatiques, pour avancer vers une économie à faibles émissions de carbone et gérer la numérisation de manière durable en se concentrant sur la création d’emplois, la protection des travailleurs, la formation professionnelle et la protection sociale.