[Vidéo] Bangladesh : les vraies victimes de la mode

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Un an après la tragédie du Rana Plaza, qui a fait 1?138 morts, les victimes veulent que les donneurs d’ordres, grandes enseignes de l’industrie du textile, assument leur responsabilité.
A l'occasion de ce sinistre anniversaire, Laurent Berger cosigne une tribune sur Slate.fr.

Dans le pays où la main-d’œuvre est la moins chère du monde, la tragédie du Rana Plaza n’est pas oubliée : un an après l’effondrement de l’immeuble de confection textile qui a fait 1?138 morts et 2 000 blessés, rien n’a vraiment changé. Les conditions de travail restent précaires dans des usines « où il n’existe pas d’issue de secours et où les escaliers sont si étroits qu’ils ne permettent pas une évacuation rapide en cas de problème », témoigne Shila Begum, une jeune rescapée. Avec d’autres membres du syndicat national des ouvriers de l’habillement (NGWF), elle est venue à Paris réclamer l’indemnisation des victimes.

 

Des responsabilités toujours pas assumées

À ce jour, seules quelques multinationales de l’habillement présentes au Bangladesh au moment du drame se sont engagées à abonder le fonds d’indemnisation créé en décembre 2013 sous l’égide de l’Organisation internationale du travail (OIT). « 39 entreprises avaient leurs sous-traitants au Rana Plaza, comme Carrefour, Auchan ou Benetton, et refusent encore de reconnaître leurs responsabilités dans cette course à la production low-cost », explique Safia Parveen, secrétaire générale du NGWF.

aballe@cfdt.fr

Photo © Samuel Aranda/The New York Times/Redux/Réa

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