Reconfinement : allier la nécessaire protection sanitaire et l’exigence de protection sociale
La CFDT prend acte des décisions annoncées par le président de la République le 28 octobre. Pour la Confédération, si « la gravité de la situation nécessite la responsabilité de chacun et le respect des mesures annoncées, tout doit être mis en œuvre pour freiner l’épidémie et permettre aux équipes soignantes d’accomplir leurs missions. »

Face à une situation sanitaire qui s’est aggravée ces derniers jours avec un nombre de cas confirmés de personnes malades du Covid en hausse exponentielle entraînant un risque fort de saturation des services de réanimation, la Commission exécutive de la CFDT estime que « les leçons du printemps doivent être retenues. Le dialogue social doit guider la mise en œuvre concrète des dernières mesures de protection sanitaire pour garantir leur efficacité et éviter toutes conséquences injustes pour les travailleurs du public et du privé. » C’est pourquoi, elle exige que « les CSE et les instances de dialogue social dans les fonctions publiques soient réunies au plus vite pour que la poursuite du travail en présentiel ou en télétravail se fasse dans le respect des travailleurs. »
La CFDT appelle au respect des mesures pour stopper la dégradation sanitaire. Elle s’engagera résolument, dans le même temps, pour que leurs conséquences économiques et sociales soient combattues dans un esprit de justice et avec détermination.
Protéger les travailleurs…
Dans son communiqué, la CFDT rappelle que « les travailleurs ne sont nullement responsables de la crise actuelle. Ils ne doivent pas en être les premières victimes. » Ainsi, « les dispositifs destinés à protéger les emplois et les revenus et à sauver les compétences d’une crise économique dont l’échéance est incertaine, doivent être tous reconduits sans exception. Le télétravail doit être généralisé partout où c’est possible. » Et d’ajouter : « Il est de la responsabilité de tous de créer les conditions optimales de sa mise en œuvre. »
… et les plus fragiles
La solidarité envers les plus fragiles, souvent les plus exposés, doit également commander l’action du gouvernement et des collectivités territoriales. C’est notamment le cas des travailleurs de seconde ligne indispensables à la vie quotidienne de l’ensemble de la population, qui « ne peuvent plus vivre de promesses ». Pour la CFDT, « la reconnaissance de leurs fonctions et la revalorisation de leurs métiers sont urgentes » et doivent aboutir au plus vite. La CFDT a d’ailleurs fait des propositions en ce sens lundi 26 octobre au Premier ministre.
Il en va de même pour les personnes les plus précaires, qui ont basculé ou sont sur le point de basculer dans la pauvreté : elles doivent être davantage aidées et accompagnées. Le versement de primes ponctuelles, aussi important soit-il, n’est pas suffisant. C’est dans ce que cadre que la CFDT « réitère sa demande d’augmentation des minima sociaux et d’ouverture du RSA aux moins de 25 ans. »
Ecoute et concertation
Enfin, sur la méthode, la CFDT demande que « l’écoute et la concertation soient redoublées à tous les niveaux – national, territorial, dans les branches ». En effet, « discuter, échanger, se confronter n’a jamais freiné l’action. Dans la société fracturée que nous connaissons, où l’unité est plus que jamais menacée, il s’agit d’un enjeu démocratique. Cette responsabilité incombe à tous les acteurs, politiques, économiques et sociaux. »