Covid-19 : Pour Cyriel, étudiant en Belgique, il faut “se serrer les coudes… et la ceinture”

  • Conditions de travail

La Crise du Covid-19 vue de Belgique par Cyriel, 23 ans, étuidant en art et serveur à temps partiel.

« Ça va rapidement devenir compliqué de joindre les deux bouts, lâche Cyriel. J’ai encore de quoi voir venir quelques semaines. J’ai aussi la chance de pouvoir compter sur la solidarité familiale et sur le système D. Avec mes colocataires, on arrive à récupérer de la nourriture à droite à gauche. » À l’angoisse de l’épidémie, s’est ajoutée celle de la fin du mois. Depuis, le début du confinement, le restaurant où il travaille certains soirs et le week-end a baissé le rideau. Un manque à gagner d’environ 500 euros par mois pour le jeune Bruxellois. Comme lui, ils sont près de 160 000 « jobistes » dans le pays, un statut qui permet de cumuler études et travail, mais qui n’offre pas les mêmes garanties en matière de protection sociale. « Nous ne sommes, par exemple, pas éligibles aux dispositifs d’aides mis en place pour les autres travailleurs. » Il espère que la pétition demandant la création d’un fonds d’urgence, lancée par la Confédération des syndicats chrétiens (CSC) et plusieurs organisations de jeunesse, portera ses fruits. Une initiative qu’il salue. « Je ne m’étais jamais vraiment posé la question de mes droits, ni trop intéressé aux syndicats. Je ne pensais pas qu’ils pouvaient s’occuper de nous. C’est sûr qu’après cette crise, je les regarderai différemment. »

glefevre@cfdt.fr 

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