Réussite à l’École, réussite de l’École

  • Avis du CESE

Les attentes des citoyennes et des citoyens sont fortes pour que l’École prépare les futures générations à faire face aux défis de demain. Mais aujourd’hui, la société ne s’accorde plus sur les missions qui doivent être celles de l’École. Cet avis pose la double problématique de la réussite individuelle et collective et affirme que l’une ne va pas sans l’autre.

Cet avis, rapporté par Bernadette Groison (groupe Alternatives sociales et écologiques) au nom de la commission Education, communication, culture a été adopté le 25 juin 2024 par 98 voix pour, 1 contre et 27 abstentions. La CFDT l'a voté. 

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« L’institution scolaire reste pour beaucoup avant tout un lieu de classements, de frustrations et d’humiliations. Il faut donc s’interroger sur ce que produit politiquement notre école, sur les visions du monde et les préférences électorales qu’elle engendre sur le long terme chez les individus. » Ces propos du sociologue Félicien Faury dans un article publié récemment[1], illustrent en grande partie l’enjeu de cet avis : comment redonner à l’Ecole la confiance en sa capacité à faire réussir ? A faire société ? A répondre au défi démocratique ? Cet avis répond, en partie, à ces enjeux :

Oui, il faut redéfinir les finalités de l’Ecole. La CFDT soutient le principe d’un socle commun de la maternelle au lycée. Cela suppose de modifier les structures et l’organisation du système éducatif et d’y intégrer les compétences indispensables à la transition écologique : la coopération, l’initiative, l’autonomie, le respect du vivant.

Oui, il faut favoriser l’égalité et la mixité à l’école dans tous les territoires. C’est la condition indispensable pour faire société et le privé sous contrat doit y contribuer. Cela suppose également de promouvoir l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle.

Oui, il faut conforter les acteurs de la communauté éducative au cœur des enjeux de transformation de l’École et donc relancer les projets éducatifs territoriaux, afin de recréer le maillage territorial avec les partenaires de l’Ecole qui sont indispensables pour « faire société ».

Oui, il faut rendre les métiers de l’Éducation nationale attractifs, en rappelant le rôle essentiel des personnels non enseignants. Cela suppose de revaloriser les salaires mais aussi de revoir les conditions d’affectation qui envoient les enseignants les moins expérimentés dans les établissements les plus difficiles.

 

Découvrir les grands enseignements de l'avis en moins de trois minutes :

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Pour (re)voir la séance plénière :

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[1] « La défiance envers l’école, facteur clé du vote RN », Félicien Faury, The conversation, 11 juin 2024

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