Assurance chômage : La CFDT s’engage pour la revalorisation exceptionnelle des allocations, et contre la dernière réforme !

Publié le 24/03/2023

Réunies en conseil d’administration de l’Unédic ce jour, les organisations syndicales et patronales ont décidé d’une revalorisation exceptionnelle des allocations chômage de 1,9%.

Alors que nous sommes dans une période d’inflation inédite, la situation est difficile pour tous les travailleurs et travailleuses. Les demandeurs d’emploi sont eux aussi impactés et la CFDT a revendiqué dès juillet 2022 la possibilité d’une revalorisation exceptionnelle avant juillet 2023.

C’est chose faite ! En effet, cette « clause de revoyure » a fait l’objet de discussion lors du Conseil d’Administration d’aujourd’hui. Elle permet ainsi de compléter l’augmentation de 2,9% des allocations actée en juillet 2022. Cette revalorisation exceptionnelle de 1,9% concernera aussi toutes celles et ceux qui étaient indemnisée depuis moins de 6 mois en juillet 2022 pour bénéficier de la dernière revalorisation.

Outre le contexte d’inflation, cette revalorisation exceptionnelle intervient après deux réformes successives du gouvernement conduisant à une baisse très forte des allocations.

La réforme de janvier 2023 a instauré un mécanisme dit de « contracyclicité ». Celui-ci prévoit une variation de la durée d’indemnisation selon des indicateurs de conjoncture. Tant que le taux de chômage est au-dessous de 9%, la durée d’indemnisation est réduite de 25% pour l’ensemble des demandeurs d’emploi. Un mécanisme qui ignore la diversité des taux de chômage selon les territoires et les métiers, et qui est donc profondément injuste.

La CFDT a déposé ce vendredi 24 mars un recours auprès du Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation des dispositions du décret du 26 janvier 2023, mettant en œuvre cette baisse de la durée d’indemnisation.

En complément, à l’occasion du recours contre le décret, une question prioritaire de constitutionnalité va être déposée pour abroger la loi autorisant la mise en œuvre du mécanisme de contracyclicité.

Si la CFDT partage l’objectif de plein emploi, ce n’est certainement pas en diminuant les droits des chômeurs que cet objectif sera atteint.