Aquarius, Quand le feuilleton dure trop longtemps

Publié le 25/09/2018

Après le refus d’ouverture des ports italiens et maltais aux 629 migrants à bords de l’Aquarius en juin dernier, la solution difficilement trouvée à la mi-août pour que le bateau et les 141 migrants à son bord puissent accoster à Malte, les retraits successifs de pavillon - Gibraltar puis Panama - et l’impact sur la mission humanitaire du navire, aujourd’hui, ce sont 58 migrants à bords dont 17 mineurs qui se retrouvent suspendus à la parole des dirigeants européens.

Encore une fois, un continent de plus de 740 millions de personnes se referme par peur et laisse 60 personnes en détresse. Il est grand temps que les dirigeants européens arrêtent d’écouter et de suivre les leaders dont la xénophobie est le fonds de commerce et qu’ils comprennent que la « crise migratoire » est passée depuis longtemps : le nombre d’arrivées est revenu à un niveau que l’on connaissait avant 2015.

La CFDT demande encore une fois qu’une solution durable soit trouvée pour que l’Aquarius, comme tout autre navire humanitaire, puisse mener à bien sa mission d’intérêt général. Plus généralement, la CFDT rappelle que la solution trouvée pour résoudre ces accrocs récurrents de la politique migratoire européenne influera sur le devenir de notre espace de libre circulation : les pays en première ligne ne peuvent s’attaquer seuls au problème.

Le feuilleton n’a que trop duré, il est temps d’avoir les pieds sur terre pour mieux élever le débat européen.

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