Elections TPE : La CFDT reste deuxième et réduit l’écart avec la CGT

Publié le 07/02/2017

En dépit d’une très faible participation et d’un résultat qui peut décevoir les équipes au regard de leur implication, les résultats des élections TPE permettent à la CFDT de réduire l’écart, en nombre de voix, avec la CGT.

     

 

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C’est légitime. Après plusieurs mois de campagne de terrain au plus proche des salariés des entreprises de moins de 11, des assistantes maternelles et des salariés du particulier-employeur, les milliers de militantes et militants qui se sont investis sans compter pour les élections TPE (très petites entreprises) peuvent être déçus par le score de 15,49 % obtenu par CFDT. La CGT obtient 25,15 % et FO 13,01 %. Une déception que comprend et partage Marie-Andrée Seguin, la secrétaire nationale chargée des TPE et PME. Mais elle tient à relativiser. « Notre campagne de proximité a été positive : sur le terrain, les salariés ont réservé un bon accueil aux militants de la CFDT et ont montré un véritable intérêt pour les informations concrètes sur leurs droits que les militants ont pu leur apporter. » Preuve supplémentaire que l’investissement des militants tout au long de la campagne était aussi nécessaire que bienvenu : « Nous avons constaté une augmentation significative des adhésions de salariés d’entreprise de moins de 11 salariés » ces derniers mois, note Marie-Andrée Seguin.

Une participation en berne

Avec un taux de participation très faible – 7,35 % – et en forte baisse par rapport à 2012 (il était alors de 10,4 %), il est difficile de tirer un enseignement général de ces résultats. Mais plusieurs points attirent l’attention : les trois grandes confédérations sont en recul et les organisations professionnelles et régionales recueillent en cumulé près de 20 % des suffrages. Bien entendu, le report des dates des opérations de vote en pleines fêtes de fin d’année, suite à un recours juridique de la CGT contre le syndicat des travailleurs corses (STC), ainsi que le retard dans l’envoi du matériel de vote n’ont pas joué, loin de là, en faveur de la participation. Mais force est de reconnaître que tant le mode de scrutin sur sigle que la méconnaissance de ses enjeux et de ce que le syndicalisme peut apporter aux salariés des TPE doivent nous interroger sur la forme de ce type d’élection. Mais pour décevant qu’il soit, le résultat ne doit être surinterprété : si la CFDT reste deuxième, elle réduit l’écart en nombre de voix avec la CGT à 31 164 voix, contre 47 334 voix en 2012.

Prolonger le travail entrepris

Comme l’explique Laurent Berger, « les résultats de cette élection s’agrégeront à ceux des différentes élections professionnelles et contribueront à mesurer la représentativité globale, dont les résultats seront connus le 31 mars 2017 ». C’est donc à cette date que l’on saura qui, de la CFDT ou de la CGT, sera la première organisation syndicale dans le secteur privé.

Au-delà des chiffres, « le résultat de cette élection engage plus fortement la CFDT à poursuivre sa stratégie de proximité auprès des salariés des très petites entreprises », insiste Marie-Andrée Seguin. En premier lieu, comme elle s’y était engagée, la Confédération accompagnera les élus CFDT dans les futures commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI), qui permettront d’améliorer la vie au travail des salariés des TPE. Mais surtout, toute la CFDT continuera d’être utile aux salariés des entreprises de moins de 11 en allant davantage à leur contact, en défendant leurs droits et en leur faisant toute la place qu’ils méritent dans l’organisation. « Plus que jamais, conclut Marie-Andrée Seguin, c’est auprès des salariés, dans leur réalité de travail, que le syndicalisme doit s’ancrer. »

nballot@cfdt.fr