Petites entreprises : rencontre avec Claire, salariée d'un restaurant-self

Publié le 27/01/2021

Les salariés de petites entreprises, les assistantes maternelles et les salariés du particulier employeur sont invités à prendre une part active dans l’évolution de leur secteur en votant à l’élection des TPE (Très Petites Entreprises), du 22 mars au 4 avril 2021 : rencontre avec Claire, 39 ans, salariée d’un restaurant self à Velaine-en-Haye, Meurthe-et-Moselle

CFDT – Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Claire – J’ai un BTS en hôtellerie-restauration, j’ai commencé à travailler dans une grande chaîne hôtelière. J’ai ensuite travaillé dans une autre petite structure familiale pendant 2 ans. Après un licenciement économique, j'ai intégré le restaurant du parc qui est une petite entreprise de restauration d’entreprises en self-service située dans une zone commerciale. J’y suis salariée depuis 14 ans en tant que serveuse qualifiée polyvalente. Je m’occupais de la préparation des desserts, du ménage de tous les locaux, de la plonge, du service en salle, de l’encaissement … Avec notre ancienne patronne, on tournait à 80 couverts le midi, maintenant on sert plutôt une trentaine de couverts. Je parle au passé car depuis le rachat du restaurant, il y a deux ans et demi, mes relations avec mon nouvel employeur se sont fortement dégradées. Depuis mon arrivée dans l’entreprise, j’avais l’avantage d’avoir des horaires de travail continus, de 8h à16h, ce qui me convenait parfaitement mais pas à mon patron … Il faut savoir que dans notre secteur, il est plus courant d’avoir des journées de travail coupées par une longue pause entre le service du midi et le service du soir. J’ai été en activité partielle pendant le premier confinement. Le patron travaillait avec sa femme le soir pour faire des plateaux repas pour les routiers, part importante de notre clientèle. À la reprise, j’avais la boule au ventre, j’ai essuyé reproches sur reproches. Tout le temps. Mon employeur n’arrêtait pas de rabâcher « Nous on a travaillé pendant le confinement, vous étiez tranquillement en vacances chez vous ». J’ai fini par ouvrir les yeux et par me rendre compte que j’étais victime de harcèlement moral pour me pousser à bout, pour que je démissionne. Le médecin a décidé de m’arrêter pour dépression. Au bout de 14 ans d’engagement dans mon entreprise, ça fait mal. 

 

CFDT – Comment as-tu été accompagnée dans cette épreuve ?

Claire – J’ai été dirigée par le médecin vers une psychologue et le médecin du travail m’a déclarée inapte.  On m’a ensuite conseillé de me rapprocher d’un syndicat et la CFDT qui m’a tout de suite répondu.

 

CFDT – Pourquoi as-tu adhéré à la CFDT et que dirais-tu aux salariés de ton secteur pour les convaincre de voter pour la CFDT ?

Claire – J’ai adhéré à la CFDT en septembre quand j’ai contacté le responsable du syndicat CFDT local (Ndlr : syndicat des Services de Meurthe et Moselle-Meuse) pour des conseils et être accompagnée. Avec ce que j’ai vécu, je me rends compte de l’importance de se syndiquer. On ne connait pas tous ses droits, on ne sait pas forcément comment réagir en cas de souci. Maintenant, grâce à mon adhésion, je me sens soutenue. C’est important de voter à l’élection TPE parce que c’est important d’être représenté face aux employeurs. On ne joue pas toujours à jeu égal. L’adhésion et le vote sont une bonne défense contre les abus faits aux salariés.

 

Alors pour toute question, ou si vous avez besoin d’être accompagné·e dans vos démarches professionnelles ou personnelles, n’hésitez pas !

CONTACTEZ LA CFDT ! WWW.CFDT.FR/CONTACT