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Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail 2024

Publié le 25/04/2024

Chaque 28 avril, le mouvement syndical mondial se rassemble pour alerter sur les victimes des accidents et des maladies du travail. Initiée en 2003 par le Bureau international du travail (BIT), la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail souligne l'importance cruciale de la prévention des accidents professionnels et des maladies liées au travail. 

Cette année, la Journée mondiale se concentre sur les impacts du changement climatique sur la sécurité et la santé des travailleurs.

Il se produit chaque année près de 268 millions d’accidents du travail non mortels dans le monde, et 160 millions nouveaux cas de maladies professionnelles sont enregistrés. 

En France, les accidents mortels, toutes causes confondues, sont en augmentation : de 645 en 2021 à 738 en 2022 soit plus de deux par jour. Les Français meurent de plus en plus au travail !  

L’évolution rapide des conditions climatiques entraîne des répercussions significatives sur les conditions de travail, exacerbant les risques professionnels tels que le stress thermique, la pollution de l'air et les événements météorologiques extrêmes. En 2023, la vague de chaleur tardive de septembre a provoqué la mort de trois ouvriers agricoles durant les vendanges. 

Alors que depuis plusieurs années, ces impacts sont connus et récurrents, il apparaît que leur prise en compte sur les lieux de travail s’effectue principalement dans l’urgence et, au final, au détriment de la prévention. Pourtant, ces impacts sont structurels et doivent être anticipés par des accords dans chacune des entreprises et administrations. Pour la CFDT, au-delà de la question cruciale des conditions quotidiennes de travail, de la sécurité et des risques professionnels, c’est aussi l’organisation du travail et ses transformations qui sont au cœur de ce sujet. 

La CFDT, dans son manifeste pour une transition écologique juste adopté en décembre 2023, appelle à concilier transformation écologique et justice sociale pour peser sur les décisions à venir. Elle rappelle également l’importance de faire de la transition écologique un objet de dialogue social, tant pour protéger la santé des travailleurs et travailleuses que pour définir des modalités de travail plus durables. 

Il est temps que les pouvoirs publics et les employeurs prennent leurs responsabilités pour que soit anticipée, par le dialogue social, la prise en compte des impacts des changements climatiques sur le travail et par voie de conséquence sur la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses.