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Marche des fiertés 2016 : La CFDT a affiché les couleurs

Publié le 04/07/2016

Trois semaines après la tuerie l’Orlando, la marche des fiertés a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Paris. Dans une atmosphère plus grave qu’à l’habitude.

LGBT 2«Trois semaines après l’attaque LGBT-phobe et raciste d’Orlando, marcher est un acte de résistance. Nous ne devons pas céder à la peur. Nous avons plus que jamais besoin de réaffirmer notre visibilité et notre fierté dans les rues», a lancé avant le départ Amandine Miguel, porte-parole de l’association Inter-LGBT, organisatrice de la marche. La marche des fiertés LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et trans) s’est en effet tenue cette année dans un climat moins léger qu’à l’habitude, après la tuerie qui a eu lieu dans une boite gay d’Orlando en Floride, causant 49 morts.
Trois minutes de silence ont d’ailleurs été observées, avant le départ de la marche, et tout au long du cortège, on pouvait voir de nombreux participants portant un brassard noir en hommage aux victimes.

Mais même si le défilé s’est tenu sur un parcours largement raccourci pour des raisons de sécurité (2 kilomètres contre 4,6 prévus initialement), et encadré par une forte présence policière (plus d’un millier de policiers mobilisés), il a rassemblé plusieurs milliers de personnes. « C’est encourageant de voir que, malgré le climat, les gens sont prêts à se mobiliser, à porter leurs revendications », note Bérénice Jond, secrétaire confédérale chargée du dossier de la lutte contre les discriminations à la CFDT.

LGBT 1Comme à l’habitude, la CFDT a participé activement à la marche, bien visible par la présence du char CFDT et de nombreux militants. L’occasion de rappeler que les formes de discriminations au travail vis-à-vis des personnes LGBT sont nombreuses, et que la CFDT en a fait l’un de ses axes d’action et de prévention : par de la sensibilisation auprès de ses militants, un dialogue et des revendications dans les entreprises mais aussi par la défense et l’accompagnement des victimes de ces discriminations.
A 16 heures, les chars se sont arrêtés pour quelques minutes de « happening » : des militants se sont allongés par terre, symbolisant les victimes du VIH. « Avec des taux de contamination qui repartent à la hausse de manière inquiétante, il est important d’en faire un enjeu de sensibilisation », précise Bérénice Jond.

epirat@cfdt.fr

Photos © info-comm/Anne Bruel