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[Vidéo] “L’apprentissage, ça ne se décrète pas, ça se construit”

Publié le 19/09/2014

Mobilisation générale pour l’apprentissage : réunis le 19 septembre à l’Élysée, organisations syndicales et patronales, ministres du Travail, de l’Éducation nationale, de la Fonction publique et du Commerce, chambres consulaires et régions ont confronté leurs propositions. Un certain nombre de mesures ont d’ores et déjà été annoncées.

La réunion s’est conclue avec l’annonce par le président de la République d’un élargissement de la prime de 1 000 euros votée en juillet dernier. Elle sera désormais versée à chaque embauche d’un nouvel apprenti et étendue aux entreprises de moins de 250 salariés. La prime est portée à 2 000 euros pour les entreprises de moins de 50 salariés. À partir de la rentrée 2015, seules les entreprises appartenant à une branche signataire d’un accord dans le cadre du pacte de responsabilité pourront en bénéficier. Autre mesure incitative, les marchés publics comporteront désormais une clause indiquant la part faite à l’apprentissage par les entreprises.

Un enjeu de cohésion sociale

La CFDT « n’est pas choquée » par les mesures d'incitation financière aux entreprises alors que la rentrée 2014 confirme la baisse drastique du nombre d’apprentis. Mais le travail de fond de revalorisation et de développement de l’apprentissage doit être mené pour donner à l’apprentissage une place qu’il n’a jamais réellement occupée en France.  « Cette journée de mobilisation a montré qu’il y a un consensus et une volonté forte de tous les acteurs », estime Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT chargé de la formation initiale et continue. La CFDT, pour qui l’apprentissage représente non seulement l'une des voies permettant de trouver sa place sur le marché du travail mais aussi un enjeu de cohésion sociale, est arrivée avec un ensemble de propositions concrètes. Certaines, comme l’accompagnement renforcé des apprentis dans les CFA (centres de formation des apprentis) ou encore la création d’un statut pour accéder aux mêmes avantages socio-culturels que les autres étudiants, sont désormais sur les rails.

Ouvrir rapidement la négociation sur l’emploi des jeunes

D’autres pistes seront approfondies : améliorer l’orientation vers l’apprentissage, favoriser la rencontre entre l’offre et la demande par la création de bourses de l’apprentissage, agir sur la cartographie de l’offre de formation grâce à un travail dans les territoires et les filières, développer l’apprentissage au sein de l’Éducation nationale, élaborer une médiation en cas de conflit entre l’apprenti et l’employeur, cause fréquente des abandons en cours  de contrat. « Les acteurs doivent se mobiliser et faire preuve d’efficacité, indique Yvan Ricordeau, nous attendons maintenant l’ouverture rapide des prochaines négociations sur l’emploi des jeunes. »

mneltchaninoff@cfdt.fr et epirat@cfdt.fr