ELIS : TOUT N’EST PAS PROPRE DANS LA BLANCHISSERIE !
Chez Elis, la liberté syndicale reste un combat. Un combat que ménera la CFDT pour ses militants, pour les salariés de cette entreprise, pour tous les salariés !.
Des élections professionnelles sont prévues à Quimper, sur le site Elis le 1e décembre 2014. La CFDT signataire du protocole électoral le 15 octobre, souhaitait s’y implanter avec quelques nouveaux adhérents venus à sa rencontre. Mal en a pris à ses nouveaux adhérents, Elis n’autorise qu’une seule organisation syndicale : la CFTC. Dès l’intention de la CFDT de présenter une liste, la répression s’est mise en marche de la part de l’employeur : la direction et les cadres ont rapidement fait passer le message que l’avenir du site pouvait être remis en question si une organisation « politique » s’implantait dans l’entreprise.
Malgré les pressions, deux adhérents CFDT souhaitent aller jusqu’au bout. La réponse de la direction est rapide : mise à pied conservatoire et convocation à un entretien pour faute. Ils risquent le licenciement. Elis n’en est pas à son premier coup, déjà à Nîmes la CFDT a subi la même attitude antisyndicale. L’inspecteur du travail y a porté l’affaire devant la juridiction pénale.
Le 27 octobre, les militants du syndicat des services et de l’UP Cornouaille ont filtré l’entrée du site pour informer le personnel à l’heure du changement d’équipe. L’objectif est clair : défendre et soutenir les salariés menacés de licenciement pour fait syndical et faire voter CFDT le 1e décembre. Objectif secondaire : faire pression sur l’inspecteur du travail pour qu’il use de la même procédure que son collègue nîmois.
L’affaire dépasse bien évidemment le pays de Cornouaille, ce groupe de plus de 11 000 salariés en France, leader européen sur son secteur, ne fait pas que du propre avec le linge, il lutte activement contre la liberté syndicale avec des moyens dignes d’un autre siècle.
En tout cas, la CFDT n’en restera pas là, Le groupe Elis ne pourra pas longtemps laver son linge sale en famille.
