Bientôt de nouvelles règles de transparence sur les comptes des comités d’entreprise
Instaurer de nouvelles règles de transparence financière pour les comités d’entreprise, l’idée ne date pas d’hier. C’est la suite logique de la réforme de la représentativité syndicale, traduite dans la loi du 20 août 2008. Celle-ci prévoit notamment l’établissement, la certification et la publication des comptes des syndicats au-delà du seuil de 230 000 euros.
Une demande syndicale
Au début de l’année 2011, quatre organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC) avaient fait la demande au ministre du Travail de l’époque, Xavier Bertrand, que « le principe de transparence financière des CE se traduise par des obligations légales de tenue des comptes, de publication et de certification au-delà d’un seuil de ressources à déterminer ». Début 2012, un groupe de travail tripartite (État, patronat, organisations syndicales) piloté par la DGT (direction générale du travail) avait planché sur la question, renvoyant l’établissement des normes comptables applicables aux CE à un autre groupe mis en place par le ministère de l’Économie et sous l’égide de l’Autorité des normes comptables (ANC).
Une loi très prochainement
Lors de la Grande conférence sociale de juillet 2012, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault reprenait l’objectif à son compte : « La force du dialogue social repose aussi sur la transparence, à commencer par celle des financements. Des dispositions législatives sur la transparence financière des comités d’entreprise seront adoptées début 2013. » L’annonce reste à concrétiser. Si aucune date n’a à ce jour été arrêtée pour la traduction législative de cet engagement de la feuille de route sociale, les nouvelles règles (lire ci-dessous) s’appliqueront aux comités d’entreprise dès l’exercice comptable de 2014 en matière de tenue des comptes et celui de 2015 pour la certification.
Trois seuils et de nouvelles obligations Les principes retenus s’inspirent des dispositions du code du commerce pour la comptabilité des associations et prévoient des règles comptables plus ou moins contraignantes selon les ressources (budgets de fonctionnement et des activités sociales et culturelles (ASC) confondus) :
La CFDT a demandé, afin d’aider les élus dans leur gestion, de compléter le dispositif par l’assistance obligatoire par un expert-comptable pour la présentation des comptes et ce dès le seuil de 153 000 euros. Les CE seraient par ailleurs soumis à de nouvelles obligations.
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