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La CFDT de l’hôpital s’inquiète pour l’emploi

Publié le 01/02/2016

La Cfdt santé-sociaux du centre hospitalier de Fougères, syndicat majoritaire, s’inquiète du maintien de l’emploi et de l’offre de soins au sein de l’établissement. Elle s’est mobilisée le 28 janvier dernier.

Une soixantaine d’agents du Centre hospitalier de Fougères a répondu à l’appel lancé par la CFDT pour défendre les conditions de travail et l’emploi le 28 janvier, en même temps que se déroulait un important comité technique d’établissement (CTE). L’établissement est en constante réorganisation. Celle-ci touche les organisations de travail du personnel. Lors de l’instance du CTE, le Docteur Prat-Robillard et le docteur Ramanoarimanana ont expliqué les circonstances qui ont conduit à cette réorganisation médicale, et ses impacts sur les services. Les raisons exprimées sont : trop d’intérimaires médecins qui ont un coût énorme pour l’établissement, une meilleure prise en charge des patients polypathologiques sur des services adaptés, rendre la spécificité à la spécialité.

Comme convenu, la direction a reçu une délégation de six agents présents lors du rassemblement. Ils se sont exprimés sur des problématiques d’organisation et de cycle de travail ainsi que sur la mobilité interne.La CFDT a obtenu de la direction le maintien des postes, une mobilité choisie et accompagnée. Les affectations seront connues des agents avant l’été. 

De quoi rassurer les agents. Et ils en avaient bien besoin. Actuellement, ce sont les services d’Unité Soins de Longue durée (USLD) et l’EHPAD qui doivent réfléchir à une nouvelle organisation de travail avec diminution de plage horaire de travail du personnel. L’USLD a testé cette nouvelle organisation qui s’est montrée désastreuse en termes de conditions de travail des agents et qui, en plus, ne répond plus vraiment aux besoins des résidents. Les personnels sont en souffrance car, pour eux, la priorité est le bien-être du résident, qu’ils assurent malgré tout. La CFDT avait déjà démontré lors d’un Comité d’Hygiène de sécurité et des conditions de travail que le timing réservé aux soins d’hygiène quotidien du résident dépendant était insuffisant : seules 10 minutes sont consacrées à la toilette, à l’habillage, à l’installation au fauteuil, à la réfection du lit et au ménage de proximité.

La CFDT opposée aux pertes d'emplois


En 2015, le service de gynécologie-obstétrique a fermé quelques lits, ce qui a conduit à la perte de postes pour le personnel, notamment au niveau des sages-femmes. Cela n’a pas été sans conséquence pour la population, qui s’est vue réduire certaines plages de consultation, ainsi que l’accueil en auberge de jour. Les séances de rééducation périnéale, les consultations en tabaccologie ainsi que les cours de préparation à l’accouchement en balnéo ont été supprimés. La CFDT n’était pas d’accord sur la perte des emplois, bien que nous comprenions la position de la direction face à un contexte de diminution du nombre d’accouchements.

Le service de chirurgie générale a également vu sa capacité d’accueil diminuée au profit de l’unité ambulatoire. Aujourd’hui, face à une pénurie médicale, et à la « commande » de l’Agence Régionale de Santé qui prône « la saisonnalité de l’activité » (ouvrir des lits quand nécessaire et les fermer quand l’activité est moindre), la réponse de la direction entraîne une gestion du personnel à la carte, avec toutes les conséquences associées, telles que la mutualisation de services.

La CFDT ne comprend pas le projet de la direction du Centre hospitalier de Fougères qui vise à regrouper certains services, alors que ceux-ci ont une activité en constante augmentation.