Retour

[Vidéo] Rana Plaza : deux ans après, le devoir de vigilance

Publié le 27/04/2015

Le 24 avril 2015, deux ans jour pour jour après l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, qui a coûté la vie à 1 138 personnes fabriquant des vêtements pour des marques occidentales, le collectif Éthique sur l’étiquette a organisé un happening devant un magasin Benetton à Paris. Membre de ce collectif, la CFDT a rejoint le rassemblement de la Marche mondiale des femmes juste après cet événement afin de rappeler que la plupart des victimes du Rana Plaza étaient des femmes.

Les familles des personnes qui ont perdu la vie ainsi que plus de 2 000 blessés attendent toujours d’être indemnisés. Avec les autres organisations syndicales et les associations qui composent Éthique sur l’étiquette, la CFDT bataille depuis deux ans pour que des entreprises comme Auchan et Benetton, qui faisaient partie des donneurs d’ordre de l’usine de confection, contribuent au fonds d’indemnisation des victimes. Il manque 6 millions de dollars sur les 30 millions que doivent payer les marques.

Cela fait seulement quelques jours que Benetton a déclaré accepter de financer le fonds à raison de 1,1 million de dollars, « alors que nous estimons que sa participation doit être de 5 millions de dollars », souligne Nayla Ajaltouni, porte-parole du collectif Éthique sur l’étiquette.

Il est urgent de voter la loi

Le 30 mars dernier, le projet de loi sur le devoir de vigilance des grandes entreprises a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale. Il prévoit d’imposer aux multinationales un plan de prévention des atteintes aux droits de l’homme et à l’environnement dans leurs filiales et chez leurs sous-traitants, sous peine de sanctions financières. « Nous voulons que le gouvernement agisse pour que cette loi soit examinée au Sénat très rapidement et voit enfin le jour », a alerté Martine Roy, du service International de la CFDT.

nfigarol@cfdt.fr