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Temps de travail et modulation : la Cour persiste et signe

Publié le 29/10/2013
Depuis la loi du 22 mars 2012 (dite loi Warsmann) la mise en place par accord collectif d’une répartition des horaires de travail sur une période supérieure ou égale à la semaine (dit « accord de modulation ») ne constitue plus une modification du contrat de travail des salariés. La Cour de cassation vient toutefois de décider que cette loi ne s’applique pas aux mises en œuvre d’accords de modulation antérieures à l’adoption de la loi. Cass.soc.25.09.13, n° 12-17776 et 12-17777.

Deux vendeuses travaillant à bord des bateaux de la SNCM ont introduit des demandes de rappels de salaires et de dommages et intérêts. Déboutées par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, elles ont formé un pourvoi en faisant valoir, entre autres, que la mise en œuvre d’un accord collectif instaurant d’une modulation de leur temps de travail nécessitait leur accord.

Confirmant sa jurisprudence antérieure, la Cour de cassation leur donne raison et considère que la loi de 2012 qui « n’a ni caractère interprétatif, ni effet rétroactif, n’est applicable qu’aux décisions de mise en œuvre effective de la modulation du temps de travail prises après la publication de ladite loi ».

 Un arrêt qui marque bien l’intention de la Haute juridiction de camper sur sa position tant qu’elle le peut et qui constitue l’occasion de revenir sur les règles régissant la mise en œuvre d’accords de modulation du temps de travail (lire Le Point sur).

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