L'AFPA toujours dans la tourmente d'un projet mal engagé

Publié le 20/12/2018

L’AFPA annonçait le 18 octobre dernier un plan de restructuration de très grande ampleur conduisant à la fermeture de 38 sites de formation sur l’ensemble du territoire français, mais aussi à la suppression de 1541 postes et à la création de 603 autres sur de nouvelles compétences.

Le conseil d’administration, informé en octobre sans plus de détail, n’a pas reçu à ce jour de nouvelles informations. Sans précision sur la manière dont le projet de restructuration assure la pérennité de l’entreprise, la CFDT s’est exprimée défavorablement sur le budget 2019 soumis au vote ce 20 décembre. 

Pour la CFDT les choix du gouvernement concernant l’AFPA restent incompréhensibles. Il est et reste son opérateur du service public de l’emploi en charge de la formation professionnelle.

Aujourd’hui les enjeux de montée en compétences concernent tous les travailleurs, qu’ils soient en activité ou demandeurs d’emploi. C’est particulièrement vrai pour les moins qualifiés qui sont aussi ceux  qui ont le moins accès à la formation. L’Etat doit préciser le rôle et la place qu’il donne à son opérateur. 

L’Etat doit notamment s’assurer que les missions de service public qu’il  lui a confiées puissent être menées sur l’ensemble du territoire. La disparition de l’AFPA dans 11 départements inquiète la CFDT en termes d’égalité de droits pour tous les travailleurs. L’Etat doit donc réviser ses choix et demander à son opérateur de modifier son projet de restructuration en conséquence. 

Pour assurer l’avenir de l’AFPA,  la CFDT attend, dès janvier, des réponses claires du Ministère et de la Direction de l’AFPA.

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