En Dordogne, la CFDT se mobilise pour que l'école reprenne abonné

En Dordogne, les syndicats Sgen, FEP et Interco se sont coordonnés pour préparer efficacement la réouverture des écoles et des collèges. Une action qui rassure les personnels et renforce le réseau CFDT.

Par Marie-Nadine Eltchaninoff— Publié le 08/06/2020 à 09h00 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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Au début mai, à la veille d’une réouverture plus large des établissements scolaires, le stress est à son comble dans les collectivités locales. Et plus encore en Dordogne, où deux écoles ont dû reporter la date de reprise des cours à cause de deux cas de coronavirus chez des agents. La situation sanitaire est observée comme le lait sur le feu, dans le public comme dans le privé. La santé des élèves mais aussi celle des personnels, enseignants et agents territoriaux, sont en jeu. L’idée d’une action coordonnée entre les syndicats CFDT qui représentent ces différents personnels – Sgen pour les enseignants du public, Syndicat de l’enseignement privé (SEP) pour les établissements du privé et Interco pour les Atsem et les agents des collèges et des lycées – s’est imposée naturellement aux militants. « L’initiative en revient à Jean-Christophe Silva, secrétaire général d’Interco 24, explique Xavier Marliangeas, du Sgen Aquitaine. Il nous a contactés à la suite d’échanges qu’il avait eus avec les élus et l’association des maires de Dordogne à propos de l’application du protocole sanitaire publié par le ministère de l’Éducation nationale. »

Un souci de pragmatisme, en accord avec les intéressés

Un courrier commun portant les exigences de la CFDT en matière de sécurité sanitaire est rédigé par les trois cédétistes. « Notre vision du protocole était qu’il devait être adapté à chaque établissement, rédigé, explicité puis montré aux enseignants, et ensuite testé par les enseignants eux-mêmes avant l’arrivée des élèves, comme pour un exercice incendie, explique Christophe Gorius, secrétaire général du syndicat SEP 24 (70 adhérents). Une approche pragmatique est nécessaire sinon le protocole ne sert à rien. » L’installation des salles de classe, les provisions de savon, de gel et de masques, la signalisation, l’affichage à propos des gestes barrière… tout doit être prêt en temps et en heure. Le courrier est adressé à l’ensemble des chefs d’établissement du département, aux responsables académiques et aux collectivités territoriales. « Nous avons arrosé toute la Dordogne, jusqu’à l’évêché », précise Christophe.

Localement, au sein de chaque établissement, ces préconisations se concrétisent avec plus ou moins de succès, en fonction de la présence d’élus du personnel, de la qualité du dialogue social et de la bonne volonté du chef d’établissement. « Notre direction a présenté au conseil d’administration un plan de reprise calqué sur celui du ministère, explique Xavier. Nous allons dans un premier temps accueillir environ…

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