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Tunisie : L’UGTT face aux défis contemporains

Publié le 23/01/2017 (mis à jour le 24/01/2017)

Changement de secrétaire général, place des femmes, structurations, le congrès de l’Union générale des travailleurs tunisiens doit se choisir un avenir en phase avec l’avenir du pays.

Le 23e congrès de l’UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens) a commencé à Tunis dimanche 22 janvier  par une séance inaugurale près de 7 000 personnes et s’achèvera mercredi 25 janvier après avoir acté d’importants changements. Ce congrès est le second depuis le Printemps de 2011 et la place de l’UGTT dans la société tunisienne s’est considérablement renforcée depuis. La centrale tunisienne a participé activement à la révolution et à la transition démocratique qui a suivi. Elle a joué un rôle déterminant de vigie démocratique face aux blocages politiques et aux dérives extrémistes apparues ces dernières années, tout en étant moteur du dialogue national. D’ailleurs l’UGTT a reçu en 2015 le prix Nobel de la paix avec l’Utica (organisation patronale), la ligue des droits de l’homme et l’ordre des avocats.

Aujourd’hui, l’UGTT est confrontée à plusieurs défis. Tout d’abord, elle doit se donner un nouveau leader. Hassine Abassi, chef historique, ne peut pas se représenter. Deux listes sont en compétition et le résultat des votes est encore incertain. La place des femmes est également un grand défi pour l’UGTT. Très peu présentes parmi les responsables et absentes au niveau de l’exécutif, elles sont cependant partie prenante de la vie de l’organisation et de la nation. L’UGTT veut commencer à leur donner la place qui leur revient, c’est du moins une des évolutions proposées au congrès.

La centrale entend également se restructurer au niveau de la centrale, aux plans professionnel et territorial pour faire face aux défis contemporains. Ces enjeux sont de taille et la CFDT qui est présente à ce congrès se tient aux côtés de l’UGTT, par ses actions de coopération,  pour avancer sur ces questions.

dblain@cfdt.fr