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Les jeunes et l'avenir du travail

Publié le 27/03/2019 (mis à jour le 15/05/2019)

Cet avis, issu d'une saisine gouvernementale pour contribuer au centaine de l'OIT, est complémentaire d’une série de travaux du CESE, qui concourent à une analyse, très large, de l’avenir du travail (sur le travail indépendant, un socle européen des droits sociaux, les emplois de la transition écologique, la mixité des métiers, l’orientation des jeunes). Ses analyses méritent d’être poursuivies sous l’angle des transitions. 

Plusieurs mutations à l’œuvre transforment le travail :

  • La révolution numérique, qui modifie fondamentalement les contenus et l’organisation de la production de biens et de services, qui supprime des postes et appelle de nouvelles compétences ;
  • La transition écologique, qui fait apparaitre de nouveaux métiers, qui implique surtout une évolution d’un grand nombre de ceux existants ;
  • La mondialisation, ses exigences de compétitivité, d’innovation et d’adaptation permanente, dans un contexte d’instabilités commerciales et économiques.

Les changements qui en découlent sont déjà perceptibles pour beaucoup, plus ou moins progressifs, plus ou moins prévisibles.

Certes, les générations qui entrent au travail n’ont pas des attentes et aspirations prioritaires très différentes des précédentes : un bon salaire et un bon équilibre de vie.

Cependant, il apparaît qu’elles recherchent de plus en plus l’autonomie, la polyvalence, le partage et la mobilité, et cette culture devient progressivement la norme. Aux entreprises, en particulier grâce au dialogue social, de leur proposer un accueil sans discrimination aucune, des méthodes de management plus participatives, des ambiances professionnelles plus conviviales, des plans de carrières plus dynamiques avec la reconnaissance des compétences. Aux pouvoirs publics d’assurer, avec les partenaires sociaux, un accompagnement plus concret des parcours, la formation tout au long de la vie, de nouvelles garanties attachées à la personne.

La saisine étant anglée sur la perception des jeunes, la CFDT a livré aux travaux les éléments de son enquête « Parlons travail » menée auprès de 200 000 personnes dont plus de 40 000 de moins de 30 ans. Nous saluons aussi le recours et les apports d’une plateforme participative.

Le champ très large de la saisine laissait beaucoup de liberté tout en renforçant l’embarras du choix. Et chacun sait que choisir c’est aussi renoncer. Ainsi, la section a pris le parti d’une approche fortement axée sur l’accès à l’emploi et à la qualification. Cela n’a pas toujours été facile pour la section, ni pour les rapporteurs. Cependant, de nouvelles sécurités professionnelles sont aussi préconisées. Elles seraient bien utiles à toutes les générations.

La CFDT a voté l’avis.