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La culture au service de l’intégration sociale

Publié le 17/07/2019

Une expérimentation Culture-Logement-Politique de la ville a été conduite dans les Hauts-de-France à l'initiative de la Confédération et de l'URI. Une occasion réussie de s'adresser à des jeunes des quartiers prioritaires et de nouer des partenariats via la culture.

« Cette fresque m’aide à m’évader comme le dessin, que j’adore, même si la technique est différente. » Lycéen de 17 ans originaire du Congo (RDC), Chrispain fait partie de la cinquantaine de jeunes de la Maison d’accueil du jeune travailleur (MAJT) de Lille qui ont participé aux activités artistiques proposées d’avril à juin par un ensemble de partenaires. Parmi ces derniers, le réseau CFDT, de la Confédération à l’URI, les responsables de la MAJT et d’Atrihome (deux structures de plus de 400 jeunes âgés de 16 à 32 ans), la ville de Lille, des artistes et la compagnie La Générale d’imaginaire. Pendant plusieurs semaines, ils se sont vu proposer des ateliers d’écriture, de dessin, slam, rap et graff – révélant de véritables talents. En témoigne d’ailleurs l’impressionnante fresque murale qui trône dans la MAJT.

 

Fresque MAJT Lille

 

L’aide des experts de la CFDT

Pour la CFDT, « cette proposition fait le lien entre sa volonté d’être présente sur le terrain de la culture et de travailler en direction des quartiers et des jeunes », raconte Dominique Sander, chargé de mission à l’Union régionale interprofessionnelle des Hauts-de-France. « Du point de vue syndical, il s’agit de redonner du sens à notre action et de revenir là où on a besoin de nous », précise Michel Crépin, le secrétaire général de l’URI. Avec l’aide du réseau CFDT, il espère poursuivre ce travail syndicalo-culturel dans la durée. Par exemple « en mettant à la disposition des jeunes et des personnels encadrants l’expertise CFDT (en matière de formation, de logement…) pour les aider dans leur intégration ». « De fait, ce sont des personnes au parcours chaotique, observe Olivier Devos, directeur de la MAJT. Nombre d’entre eux sont passés par l’aide sociale à l’enfance et leurs œuvres traduisent encore parfois leur fragilité. » Pour ces jeunes, la culture est un levier d’intégration.