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Le congrès affiche sa solidarité avec les syndicalistes étrangers persécutés

Publié le 07/06/2018

De nombreux représentants syndicaux internationaux sont venus manifester leur amitié à la CFDT lors de son 49e congrès. 

Parmi les interventions les plus remarquées, celles de syndicalistes dont le courage pour faire vivre un syndicalisme indépendant dans des contextes hostiles a suscité l’émotion et des ovations des militants réunis pour ce 49e congrès confédéral. Le Vénézuelien Carlos Navarro, président de l’Alliance syndicale indépendante, a remercié chaleureusement la CFDT pour son soutien indéfectible alors que les travailleurs de ce pays, rendu exsangue par une économie administrée, ne trouvent plus de solution autre que l’exil. Plus de 4 millions de personnes ont fui des conditions de vie devenues insupportables.

Autre témoignage poignant, celui de l’Iranien Reza Shahabi, secrétaire général du syndicat des travailleurs de la régie des transports de Téhéran. Le syndicaliste a lui aussi tenu à remercier la CFDT pour le rôle qu’elle a joué dans sa libération des geôles iraniennes il y a trois mois, après des années d’emprisonnement et de multiples persécutions de la part du pouvoir iranien.

“Grâce à la mobilisation syndicale internationale, mes geôliers ont cessé les mauvais traitements, j’ai eu accès à un médecin…”

La CFDT avait en effet participé à un collectif en association avec d’autres organisations syndicales françaises afin de faire pression sur les autorités iraniennes. « J’ai senti, au changement d’attitude de mes gardiens, que l’intervention des syndicats au niveau international commençait à porter ses fruits car les mauvais traitements ont cessé et j’ai eu accès à un médecin, puis j’ai appris ma libération », indique Reza Shahabi, qui poursuivait une grève de la faim depuis plusieurs semaines. Reza et ses camarades du syndicat des enseignants sont résolus à continuer de se battre pour un syndicalisme libre et indépendant.

« L’État iranien est membre de l’Organisation internationale du travail qui interdit formellement toute répression syndicale », rappelle Reza. Le syndicaliste est devenu ces derniers mois une figure majeure de l’opposition, symbole de la résistance aux abus du pouvoir dans ce pays où la pauvreté, la précarité, le chômage et les atteintes à la liberté d’expression ne cessent de gagner du terrain. Carlos Navarro, Reza Shahabi et leurs camarades savent qu’ils peuvent compter sur la solidarité à l’œuvre dans le syndicalisme international.

mneltchaninoff@cfdt.fr