[Mardi 5 juin après-midi] Suite et fin des interventions sur le Rapport d'activité
Tout au long de l’après-midi de ce mardi 5 juin, les prises de parole des militants sur le rapport d’activité ont continué sans langue de bois, pointant des faiblesses et revendiquant de la fermeté pour défendre une CFDT dont ils sont fiers.
Comme la veille, les syndicats avaient six minutes - chronométrées à la seconde près - pour s’exprimer sur le bilan des quatre années écoulées. Les intervenants ont su les exploiter au maximum, le débit souvent rapide et le verbe haut, notamment lorsqu’ils ont salué une CFDT « qui a su se positionner durant cette mandature » et apparaître clairement « réformiste face aux contestataires ».
Pas d’hésitation non plus dans la salle lorsque certains ont souligné le discours « sans ambiguïté » de la CFDT sur ses valeurs, notamment au moment de l’élection présidentielle, quand Laurent Berger avait appelé, dès le soir du premier tour, à faire barrage au Front national. « La démocratie a montré ses capacités de résistance », a déclaré Maryline Petit du syndicat CFDT Interco d’Indre-et-Loire. De même, le travail de la Confédération pour décrypter la déferlante de réformes sociales qui caractérise ces quatre années a été plusieurs fois remercié.
Mais si le verre à moitié plein l’a emporté cet après-midi, beaucoup n’ont pas dissimulé leurs vives inquiétudes quant à l’avenir des syndicats, dont les moyens vont s’appauvrir avec la fusion des IRP, et la difficulté de syndicaliser dans une période de « crise du paritarisme ». Pour Gilles Graber du Sgen Provence-Alpes-Côte d’Azur, si les militants peuvent être fiers de leur organisation, celle-ci doit donc « se réinventer pour survivre » dans le contexte actuel.
Engagés pour l’avenir
« Cessons de nous lamenter » ; « Ne lâchons rien » : les militants se sont cependant montrés résolument attachés à une CFDT « porteuse de débats ». Ces derniers s’achèvent pour aujourd’hui au terme de 113 interventions, soit près de douze heures d’échanges. Les intervenants qui n’ont pas eu le temps de monter à la tribune peuvent demander que leur intervention soit publiée en ligne, de même que l’ensemble des interventions de ce congrès 2018, sur www.cfdt.fr.
Mercredi 6 juin, la réponse de Laurent Berger à 14 heures sera suivie du vote des syndicats.
