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Se réapproprier les enjeux européens

Publié le 22/03/2018 (mis à jour le 29/03/2018)

Yvan Ricordeau, secrétaire national, présentait le 21 mars les grandes lignes du rapport d’activité et de l’avant-projet de résolution aux syndicats de la Fédération Formation et Enseignement privés (FEP)

La question des enjeux européens a émergé lors du débat. « Alors que les inégalités battent des records historiques et que les populismes montent partout en Europe, ne sommes-nous pas un peu trop “eurobéats”, notamment par rapport aux politiques économiques menées ? », a pointé un militant. « L’Europe très libérale de ces dernières années traduit le vote des citoyens européens qui a conduit à placer des conservateurs à la tête de l’Union européenne. C’est ainsi que nous avons eu deux commissions Barroso sur une ligne stratégique très libérale, a analysé Yvan Ricordeau. Aujourd’hui, le populisme gagne du terrain. La commission Juncker s’est rendu compte qu’une inflexion était nécessaire si l’on ne veut pas que le projet européen aille dans le mur. Nous avons aujourd’hui un agenda social européen comme nous n’en avions jamais vu depuis les années 2000. Devant les défis qui s’annoncent, la réponse européenne est la seule qui vaille : la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui sont en bonne place dans le G7, seront dépassés par d’autres puissances émergentes d’ici à 2030. »

Nouvel équilibre

Le secrétaire national a rappelé que l’ambition de la CFDT est de peser dans le mouvement syndical européen pour faire progresser les droits sociaux, et d’instaurer notamment dans la zone euro un nouvel équilibre fondé sur la coopération entre les pays et non sur la compétition entre les travailleurs.

mneltchaninoff@cfdt.fr