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“La résolution, c’est maintenant qu’il faut la lire !”

Publié le 08/02/2018 (mis à jour le 09/02/2018)

Les débats sur l’avant-projet de résolution battent leur plein dans les fédérations, syndicats et unions régionales. Le 2 février, c’était au tour des militants ligériens d’échanger avec la secrétaire nationale Jocelyne Cabanal.

Plus d’une centaine de militants CFDT – membres du bureau régional, responsables interprofessionnels et de syndicats – participaient à la journée régionale dédiée à l’actualité et aux enjeux du congrès confédéral, en présence de la secrétaire nationale Jocelyne Cabanal. « Ce type de débat s’inscrit dans nos objectifs régionaux de renforcer la démocratie interne et d’assurer la formation de nos responsables », a rappelé la secrétaire générale de l’Union régionale interprofessionnelle des Pays de la Loire, Isabelle Mercier.

Du papier à la réalité

« La résolution, c’est celle des syndicats. C’est maintenant qu’il faut la lire, en débattre, l’amender ! », a lancé Jocelyne Cabanal avant d’exposer les grandes lignes du texte – les syndicats ont jusqu’au 16 mars pour déposer leurs amendements sur la plateforme dédiée https://congres2018.cfdt.fr. En petits groupes de deux ou trois, les militants ont débattu des thèmes qu’ils souhaitent voir ajoutés, précisés, clarifiés. L’actualité a évidemment marqué leurs interventions, qu’il s’agisse de l’avenir de la fonction publique, du débat sur le revenu universel ou encore du pouvoir d’achat des retraités. « Comment faire du conseil d’entreprise un levier du partage du pouvoir dans l’entreprise ? », interroge Corinne, tandis que Jean-Claude réclame des outils pour avancer sur la codétermination. La partie 3 de l’avant-projet de résolution, consacrée aux évolutions internes de l’organisation, était au cœur des échanges, tant ils ont exprimé leurs difficultés à faire face aux réformes qui s’enchaînent, à des employeurs qui peinent à saisir les enjeux du dialogue social, voire pratiquent la discrimination syndicale la plus crasse. Beaucoup ont dit, dans un contexte de diminution des moyens syndicaux et de hausse de la souffrance au travail, leur besoin croissant de soutien, d’accompagnement – auquel répond notamment le dispositif ARC, proposé dans l’avant-projet de résolution. « Nous devons vraiment faire vivre la démocratie dans nos sections syndicales et faire en sorte que notre syndicalisme d’adhérents ne s’affirme pas que sur le papier », a réclamé une participante. Ce qui, a souligné Jocelyne Cabanal à plusieurs reprises au cours du débat, passe aussi par le développement du nombre d’adhérents.

Un congrès préparé en amont

C’est tout l’esprit de cet avant-projet de résolution. Quant à l’URI Pays de la Loire, elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle invite les syndicats ligériens à saisir l’invitation de la Confédération en vue du congrès : les 500 premiers syndicats à inscrire un jeune né après le 1er janvier 1983 verront sa participation au congrès prise en charge par la Confédération. « Pour les syndicats des Pays de la Loire, faire partie des 500 premiers serait une vraie force, et avouons-le, c’est un vrai défi à relever », a souligné Antoine Lelarge, le secrétaire général de l’Union départementale CFDT du Maine-et-Loire. L’URI a d’ores et déjà prévu de réunir ses jeunes adhérents inscrits au congrès – dans le cadre de cette invitation ou autrement – le 18 mai, à Angers. Objectif : les sensibiliser au fonctionnement de la démocratie interne. Mais aussi leur permettre de tisser un premier réseau au niveau régional. D’ici là, le débat sur l’avant-projet de résolution se poursuit dans les fédérations et unions régionales, et bien entendu dans les syndicats.

aseigne@cfdt.fr