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[Congrès de Rennes 2018] Regards de Breizh

Publié le 29/05/2018

Avant chaque congrès CFDT, une équipe de militants et de bénévoles de la région qui accueille l’événement se mobilise pour que ce moment démocratique fort soit un succès. Car la réussite d’un tel rassemblement repose autant sur la qualité des débats que sur une organisation parfaitement huilée. Rencontres avec nos militants bretons sur le terrain, à Rennes, au Liberté.

Isabelle DoctrinalLes 400 volontaires bretons mobilisés pour l’opération en sont bien conscients. Cela fait des mois qu’ils se préparent à accueillir les quelque 3000 participants attendus. Alors, à mesure qu’approche l’échéance, la pression monte : il faut régler les derniers détails, s’assurer que chacun soit affecté à son poste, répondre aux questions des bénévoles… « On est en lien étroit avec l’équipe logistique et sécurité de la Confédération depuis le début de l’aventure. On sent chez eux une mécanique bien rodée et un vrai savoir-faire, ce qui est très rassurant », explique Isabelle Doctrinal, qui pilote l’organisation à l’échelon régional [au centre sur la photo].

En plus de faire l’interface entre la Confédération et les militants bretons, c’est elle qui, en lien avec l’équipe coordinatrice (composée de onze militants ressources), a mené les entretiens préparatoires avec chacun des bénévoles. « Ce premier contact, très apprécié des “candidats”, était l’occasion de connaître les envies et les motivations de chacun avant de les affecter à un poste en particulier. Parmi eux, beaucoup sont des militants, actifs ou retraités, qui veulent vivre le congrès de l’intérieur. Mais il y a aussi des adhérents qui ont choisi de donner un peu de leur temps. Au total, 268 bénévoles seront présents chaque jour afin d’assurer la bonne tenue du congrès. Certains ne sont disponibles qu’une journée mais tiennent à être là. Au final, nous avons réussi à intégrer tous ceux qui s’étaient portés candidats », précise Isabelle.

 

Sécurité : un contexte particulier

DouchettesÀ la mi-avril, les bénévoles se sont donné rendez-vous pour la répétition générale. En conditions presque réelles, l’équipe chargée de l’accueil des congressistes est venue tester le système de contrôle des badges sur place, au Liberté. Chaque matin, les militants auront moins d’une heure pour « flasher » les 2 800 congressistes, invités, partenaires et délégués dont il faudra, en plus, vérifier les cartes d’adhérents.

Le respect du timing est essentiel pour que les débats commencent à l’heure. Pour se roder, dans la salle où se tiendront les débats, des militants bretons jouent les congressistes.

Alignés derrière les bornes, ils envisagent tous les cas de figure afin de mettre les bénévoles en situation et analyser avec eux leurs réactions : badges oubliés, participants pressés ou récalcitrants, malaise vagal… « C’est un brin stressant, mais on sait que la sécurité n’est jamais très loin », confie Katia, de l’équipe « flashage ». « Cette année, l’opération est d’autant plus complexe que le contexte Vigipirate nous oblige à mettre en place un premier niveau de sécurité, précise Éric Farade, responsable de la sécurité pour la Confédération. Des portiques de détection de métaux sont installés à l’entrée du bâtiment, ralentissant d’autant le flux des participants. »

MarcMonnerayeEn plus de l’accueil, les équipes gèreront aussi l’acheminement des matériels et documents qui accompagnent les débats, le transport des participants… des missions variées qui nécessitent de la coordination. « Il a fallu s’organiser avec les services de la ville de Rennes pour renforcer les fréquences du métro pendant le congrès », précise Marc Monneraye, responsable logistique régional [photo ci-contre].

Et ce 49e congrès présente quelques particularités. Contrairement aux précédents congrès, où tout se situait dans un espace clos, celui-ci se tiendra en plein centre-ville avec une aire de restauration dressée sur la place publique. « Faire manger 2 800 personnes en deux heures sous un chapiteau, avec des conditions climatiques variables, est un véritable défi ! » Marc n’en est pourtant pas à son premier congrès.

L’an passé, il a participé à l’organisation de celui de la Fédération PSTE (Protection sociale, Travail, Emploi) de la CFDT. Mais il y avait « 300 participants, soit dix fois moins que pour le congrès confédéral. Un congrès confédéral, c’est une expérience inouïe, humainement et professionnellement très enrichissante. C’est aussi un challenge, le dernier que je me suis fixé avant ma retraite dans quelques mois », confie Marc.

CAROLINEAlors que s’achève la répétition générale, Isabelle tient à s’entretenir avec les 23 chefs d’équipe. Car c’est à eux que reviendra la responsabilité de veiller aux temps de repos et aux bonnes conditions de travail de leurs troupes. « On sait que l’engagement militant à souvent tendance à prendre le pas sur le reste », insiste-t-elle. Caroline, cheffe d’équipe sécurité [photo ci-contre], est très sensible à ce discours.

« C’est quelque chose que nous défendons à l’extérieur. Il est primordial que nous nous l’appliquions. » Vivre le congrès confédéral de l’intérieur était sa première motivation. À quelques jours de l’ouverture des portes, elle y ajoute une autre motivation, plus personnelle : « Montrer qu’en Bretagne, on sait recevoir », sourit-elle. Nous n’avons aucun doute là-dessus. Trugarez ! Kenavo Ar c’hentañ !*

* Merci! A bientôt!

aballe@cfdt.fr

©Stéphane Vaquero