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[Vidéo] Mobilisation victorieuse des travailleurs des CCI contre la baisse des budgets

Publié le 14/12/2016

L'Assemblée nationale a renoncé aux ponctions sur les budgets des Chambres de commerce et d’industrie prévues dans la loi de Finances. Le syndicat CFDT des CCI avait appelé à manifester mercredi 14 décembre contre cette baisse des budgets de 60 millions d’euros. Les CCI avaient déjà perdu 2 000 emplois au cours des deux dernières années. 

           

Une belle victoire ! En renonçant vendredi 16 décembre à ponctionner les budgets des Chambres de commerce et d'industrie, l'Assemblée nationale donne raison aux personnels des CCI mobilisés ces derniers temps. Mercredi 14 décembre près de 250 personnes avaient répondu à l’appel de la CFDT en manifestant devant l’Assemblée nationale à Paris. Dans la foule, quelques militants CFDT du syndicat des Chambres de métiers étaient venus apporter leur soutien à ceux des CCI. Ces derniers protestaient contre la baisse de 6,7 %  des budgets prévue dans la loi de finances 2017. « C’est une nouvelle ponction de 60 millions d’euros sur le budget des chambres de commerce et d’industrie (CCI) qui arrive après des réductions budgétaires de 35 %, avait expliqué Laurence Dutel, la secrétaire générale du syndicat CFDT des CCI, en deux ans nous avons perdu 2 000 emplois. » Les CCI emploient 20 000 personnes en France.

Davantage de travail et plus de stress pour ceux qui restent

La nouvelle baisse, si elle avait été confirmée, se serait traduite par une nouvelle chute des effectifs et des fermetures d’établissements. En premier lieu, ce sont les centres de formation des apprentis qui étaient dans l’œil du cyclone à un moment où le gouvernement veut mettre en avant l’apprentissage. « Sans CFA, ça signifie le chômage pour les jeunes concernés, estime un chargé d’études du Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services (CROCIS) d’Ile-de-France, les professeurs très spécialisés auront du mal à retrouver du boulot et l’aide aux entreprises sera mise à mal. » Les salariés restants ressentent également cette baisse des budgets : plus de travail, plus de stress, des changements d’affectation non souhaités, etc.

Une délégation du syndicat avait été reçue par des parlementaires de la Commission des finances qui ont proposé une annulation de la réduction de budget. Une première tentative avait été écartée précédemment par le secrétaire d’Etat au Budget. Cependant la décision d'annuler ou de maintenir cette baisse revenait à l’Assemblée nationale qui devait voter ce vendredi pour ou contre l'amendement de la loi de Finances annulant cette ponction. Le gouvernement a suivi la demande d'annulation de la Commission des finances. 

Didier Blain