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VTC : nouveaux droits pour nouvelles formes de travail

Publié le 02/10/2017

Créer des solutions en phase avec son temps

Dans un secteur où il n’existait rien en matière de dialogue social – et pour cause, ces nouveaux travailleurs ne sont pas salariés –, la CFDT a réussi à réunir autour de la table des acteurs qui ne se parlaient pas : les chauffeurs de VTC, les représentants des plateformes (Uber…) et du gouvernement. De crises en conflits, opposant successivement les taxis aux VTC, puis les VTC aux plateformes, il était urgent de définir de nouveaux droits pour ces travailleurs (17 000 à Paris).

Dès 2015, la CFDT-Transports et Environnement a été consultée pour l’élaboration de la loi Grandguillaume, adoptée en décembre 2016, qui vise à pacifier les relations tendues entre les conducteurs des taxis et des VTC qui se partagent une même clientèle mais n’ont pas les mêmes prérequis pour exercer leur métier. À l’automne 2016, la fédération a engagé un bras de fer avec la société Uber pour que celle-ci change sa politique tarifaire, suite à l’augmentation des commissions prélevées par la plateforme sur le tarif des courses.

Résultats

Prenant acte du refus d’Uber de négocier quoi que ce soit, la CFDT a obtenu la nomination d’un médiateur de l’État pour trouver une issue et, en janvier 2017, elle a créé la section CFDT-VTC/Loti pour permettre la syndicalisation de ces travailleurs isolés. Une telle mobilisation a contribué à faire émerger la face cachée d’un système économique qui ne garantit pas toujours des conditions de travail décentes. En février 2017, le rapport remis au gouvernement par le médiateur préconise un tarif minimum de la course, une meilleure protection sociale et des conditions légales pour stopper les déconnexions abusives des chauffeurs par les plateformes, comme le revendiquait la CFDT. Le dossier est maintenant sur le bureau de la ministre. 

cnillus@cfdt.fr