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PSA : la CFDT s’empare du droit à la déconnexion

Publié le 02/10/2017

Consulter les salariés avant de négocier

Au centre technique PSA de Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines, 85 % des 4 700 salariés se reconnectent souvent après avoir quitté le travail. La moitié des e-mails reçus après 20 heures et le week-end provient de la hiérarchie. C’est ce qu’a montré une enquête réalisée par la section CFDT du site, en février 2017, en vue de négocier un droit à la déconnexion hors temps de travail. En filigrane, c’était une façon d’attirer l’attention de la direction sur de graves dérives constatées dans l’organisation du temps de travail. À la tête de la section depuis juin 2016, Sébastien Sidoli et son équipe, avec l’aide du syndicat de la CFDT-Métallurgie, ont pris à bras-le-corps un sujet qui touche tout le monde et quotidiennement dans une entreprise où 75 % des salariés sont des cadres.

Résultats

Les conclusions de l’enquête ont montré que cette « reconnexion chez soi » était vécue à la fois comme un besoin de souplesse et un stress supplémentaire. Au final, 80 % des répondants ont plébiscité un meilleur encadrement de la messagerie et le blocage de l’envoi d’e-mails entre 20 heures et 7 heures. Résultats à l’appui, la CFDT a donc négocié un accord de groupe qui préserve les salariés d’une utilisation abusive de la messagerie pendant ce créneau horaire et prévoit aussi un dispositif de vigilance afin d’identifier les connexions excessives. 

À travers son enquête, la section a réussi à sensibiliser les managers et leur a donné la possibilité d’identifier des services en surtension. Surtout, elle a permis de réfléchir à une organisation du travail plus respectueuse. 

cnillus@cfdt.fr