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Jusqu'au 31 mars, rejoignez la plateforme participative pour bâtir la CFDT de demain

Publié le 09/03/2017

Jusqu’au 31 mars, adhérents et militants sont invités à débattre des pistes de solution pour améliorer le fonctionnement et la structuration de la CFDT sur la plateforme participons.cfdt.fr, prolongée par des ateliers-relais organisés à tous les niveaux de l’organisation.

Ouverte le 16 janvier aux syndicats et le 1er février à l’ensemble des adhérents, la plateforme collaborative participons.cfdt.fr a suscité une véritable dynamique : près de 15 000 visiteurs uniques, 1 500 inscrits et 1 100 participants se sont déjà penchés sur les pistes de solution destinées à « Améliorer notre fonctionnement et notre structuration ». « Quand on a lancé la consultation, le Bureau national avait débattu et validé six défis et 25 pistes de solutions. Aujourd’hui, on en est à plus de 265 propositions », relève Luc Scappini, le secrétaire confédéral qui pilote le chantier. Premier constat, la qualité des échanges sur la plateforme, sur le fond comme sur la forme, avec un respect intégral de la charte, qui exclut propos injurieux, faits délibérément tronqués ou erronés et non-respect des différences d’opinions.

Franchir le pas de la participation

Deuxième constat, de nombreuses propositions rejoignent la préoccupation du Bureau national de renforcer l’accompagnement des militants, notamment dans les sections syndicales, et de développer des outils en ce sens : amplification de la politique de formation par le biais de Mooc et Spoc en ligne, espace d’échanges collaboratifs entre militants, base de données juridique, supports de communication, etc.

Troisième constat, enfin, « beaucoup de visiteurs consultent les propositions mais ne franchissent pas le cap de la participation, comme si voter ou s’exprimer sur un tel vecteur n’allait pas de soi », note Luc Scappini. Or, rappelle le secrétaire confédéral, « plus il y aura de participants, plus les propositions formulées seront légitimes. Et tout ce qui est dit sur cette plateforme sera pris en compte par le Bureau national à un titre ou à un autre ».

C’est le rôle des ateliers-relais, qui ont lieu dans toute l’organisation, que de démystifier la participation à la plateforme. À ce jour, quatorze organisations en ont déjà programmé. « Les ateliers-relais ont un succès fou », se félicite Luc Scappini. Le 2 mars, à Blois, l’Union régionale interprofessionnelle du Centre-Val de Loire a ainsi réuni une cinquantaine de participants, principalement des responsables de syndicats, auxquels la secrétaire générale adjointe Véronique Descacq a présenté la plateforme, dans le cadre de la tournée des secrétaires nationaux. Les ateliers-relais ont donné lieu à des débats nourris pour faciliter la syndicalisation, créer un processus interactif en vue d’approfondir les valeurs de la CFDT ou d’améliorer la communication entre les structures, les militants et les adhérents. La veille, c’est l’Uri Île-de-France qui avait réuni 80 militants, en présence de la secrétaire nationale Inès Minin. Comme cela avait été le cas lors des ateliers-relais organisés par la Fédération Interco ou l’Uri Pays de la Loire le 1er février, les militants se répartissent en autant d’ateliers-relais que de propositions retenues, la première moitié devant développer les arguments pour la proposition, la seconde les arguments contre, avant que ceux-ci ne soient soumis au vote.

Des militants et adhérents CFDT qui se prennent au jeu

S’il n’est pas toujours aisé de trouver les arguments contre ses propres convictions, les militants se prennent au jeu. « Très vite, une dynamique de débat s’est enclenchée autour des tables, relate Isabelle Mercier, la secrétaire générale de l’Uri Pays de la Loire, qui a réuni 160 militants en présence du secrétaire national Thierry Cadart. C’est un exercice pratique de construction du débat démocratique dans notre organisation, en même temps qu’une manière d’impliquer les militants et adhérents dans le cheminement d’une organisation en mouvement. Cela a amené des militants à se rendre sur la plateforme pour participer. Et les responsables interprofessionnels et syndicaux ont décidé d’organiser à leur tour des ateliers-relais à leur niveau. »

Participation à la plateforme et débat physique sont complémentaires. La première donne « une image jeune et ouverte d’une organisation innovante, qui bouge et avance », estime Isabelle Mercier. Le second permet des débats plus approfondis, comme l’a montré la rencontre des dix principaux contributeurs de la plateforme avec le secrétaire général Laurent Berger, le 24 février dernier.

Une multitude de bonnes idées à approfondir

Venus de différents champs fédéraux (Santé-sociaux, Services, Métallurgie, Interco, Communication, Conseil, Culture) et de toute la France, les militants ont pu exposer au secrétaire général l’une de leurs propositions déposées sur la plateforme : développer les formations qui conjuguent les outils numériques et les rencontres physiques, systématiser l’accueil des nouveaux adhérents, donner la priorité à la syndicalisation en allant à la rencontre des travailleurs sur le terrain, outiller les militants d’un argumentaire pour les aider à débattre de tous les sujets professionnels et interprofessionnels avec les salariés, mettre à la disposition des petits syndicats du temps mutualisé, constituer une plateforme afin d’aider les sections à communiquer entre elles et à mutualiser leurs outils, lier attestation fiscale et carte d’adhérent pour simplifier la tâche des syndicats, développer une fonction de médiation afin de résoudre les conflits au sein des syndicats ou des sections, jusqu’à lancer une radio FM ou une série télévisée ayant pour héros un délégué syndical CFDT… Cette profusion d’idées, plus ou moins réalisables à plus ou moins long terme, a confirmé ce que Laurent Berger pressentait : « Les bonnes idées existent, mais on ne les entend pas ! » C’est précisément ce à quoi vise à remédier la plateforme, souligne Luc Scappini, qui conclut par cette invitation : « Participez et faites participer, sur la plateforme ou en atelier-relais, au sein des syndicats et des sections syndicales ! »

aseigne@cfdt.fr