Politique de la ville : Villiers-le-Bel panse ses plaies abonné

Frappée par des émeutes en 2007, cette municipalité du Val-d’Oise tente de relever la tête. Malgré les aides publiques, un constat s’impose : le quotidien des habitants ne s’est guère amélioré.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 28/10/2019 à 08h25

image

« Nous bénéficions de tous les dispositifs de politique de la ville depuis quarante ans ! L’État ne nous a pas abandonnés… mais il se contente de nous maintenir la tête hors de l’eau ! Quand on reçoit une aide d’un côté, on nous en retire une de l’autre », confie Jean-Louis Marsac, maire de Villiers-le-Bel. L’édile de cette commune du Val-d’Oise, au nord de Paris, compose « avec des bouts de ficelle pour améliorer le quotidien des habitants et favoriser le vivre-ensemble ».

Un véritable sacerdoce dans une ville qui compte près de 28 000 habitants (40% ont moins de 25 ans), un taux d’équipements (stade, piscine…) inférieur à la moyenne nationale et des services publics défaillants ou en voie de disparition. Le quinquagénaire dénonce pêle-mêle des transports urbains inadaptés, la fermeture de l’établissement de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), celle du centre des finances publiques.

Tristement célèbre pour avoir été le théâtre d’émeutes violentes en 2007, Villiers-le-Bel fait figure de symbole de la « crise des banlieues ». Une image qui lui colle à la peau. « Les émeutes ont plongé la ville dans un long et interminable tunnel. Les investisseurs et entreprises se sont longtemps désintéressés du territoire, soupire le maire. C’est le problème numéro un ! Villiers peut avoir toutes les aides possibles, mais s’il n’y a pas de boulot, on ne s’en sortira pas ! » Le taux de pauvreté stagne à 37 % et le taux de chômage flirte encore avec les 30 %.

Saisir toutes les opportunités

« Les chantiers ne manquent pas, résume pourtant le maire, qui voit des raisons d’être optimiste pour l’avenir. Nous allons encourager la mixité sociale en favorisant l’accès à la propriété. La transition énergétique représente une opportunité ! La rénovation des logements…

Pour continuer de lire cet article, vous devez être abonné.

s'abonner

Déjà abonné ? Connectez-vous