Pauvreté : le pire est à venir abonné

« Une onde de choc ». Voilà ce qui attend la France, alertent Noam Leandri et Louis Maurin, président et directeur de l’Observatoire des inégalités, le 26 novembre, à l’occasion de la publication du « rapport sur la pauvreté en France ».

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 27/11/2020 à 13h09

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Alors que ce document s’appuie sur les données de 2018, et que le taux de pauvreté atteignait déjà un seuil inquiétant, (14,8 %, contre 14,1 % en 2017), les rapporteurs préviennent : progression du chômage, pertes de revenus, baisse d’activité des indépendants, non-renouvellement des CDD ou intérim…, avec la crise économique qui s’ajoute à la crise sanitaire, la situation va empirer. « Plusieurs centaines de milliers de personnes supplémentaires ont déjà basculé sous le seuil de pauvreté. » En 2018, 9,3 millions de personnes vivaient en situation de pauvreté (60 % du niveau de vie médian, soit 1 063 euros mensuels), 764 000 personnes supplémentaires comparé à 2013. Parmi elles, 3,6 millions de personnes ont moins de 30 ans, (dont 2,5 millions d’entre eux vivent avec moins de 885 euros par mois). Un constat qui incitent les rapporteurs à demander la mise en place d’« un revenu minimum unique qui garantisse la sortie de la pauvreté des plus démunis, sans exclure personnes, notamment les plus jeunes. » Autre donnée alarmante, 10,9 % des enfants de moins de dix ans vivent dans une famille pauvre. La pauvreté « en condition de vie », c’est-à-dire le fait…

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