Lubrizol : Besoin de transparence abonné

Trois semaines après l’incendie qui a ravagé l’entrepôt de stockage de Lubrizol de Rouen (spécialisé dans la fabrication d’additifs pour les huiles de moteur), le site est toujours à l’arrêt.

Par Emmanuelle Pirat— Publié le 16/10/2019 à 12h10

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Pour les quelque 500 salariés, dont 200 en production, l’avenir est incertain. Si les salaires continuent d’être versés – des mesures de chômage partiel n’ont pour l’instant pas été envisagées par la direction du groupe américain –, la reprise de l’activité n’est pas assurée.

Dommages pour les salariés et pour l’environnement

Ce drame aux multiples conséquences génère par ailleurs de nombreuses interrogations. Du point de vue économique, la mise à l’arrêt de Lubrizol (mais également du site attenant de stockage de produits chimiques Normandie Logistique) entraîne de grands dommages, notamment pour les sous-traitants et une partie de l’économie locale. Les agriculteurs, les salariés des exploitations, des coopératives et des industries agroalimentaires de l’agglomération rouennaise et bien au-delà ont eux aussi été touchés par la suspension de leur propre production, une « mesure de précaution » du fait des retombées de suies*. L’environnement aussi va subir de lourds dommages, sans que l’on en mesure encore complètement les impacts.

Les nombreuses questions de santé publique quant à la nocivité des produits et des fumées par exemple sont loin d’avoir reçu des réponses satisfaisantes. À ce sujet, la CFDT demande que la transparente soit de mise et que soit réalisé un suivi des effets sur la santé. Plus largement, le…

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