Des aides financières pour débloquer des situations dramatiques abonné

Le Secours catholique d’Angers propose un coup de pouce exceptionnel quand la situation devient inextricable. Mais les bénéficiaires viennent aussi y chercher du lien social, du sens et une raison de ne rien lâcher. Reportage.

Par Claire Nillus— Publié le 31/10/2018 à 14h24

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Vous avez dit douceur angevine ? Et pourtant… Trois fois par semaine, sur rendez-vous, des bénévoles du Secours catholique d’Angers reçoivent ceux qui n’ont pas d’autre recours possible. Ceux qui sans un coup de pouce pour finir le mois, acheter des pâtes ou une paire de chaussures, perdraient le peu qu’il leur reste. En attente d’un papier, d’une régulation ou travailleur saisonnier entre deux cueillettes, ils connaissent un passage à vide. Ici, une « aide d’urgence » peut alors leur être attribuée une fois, jusqu’à 70 euros par personne en liquide. Elle peut être reconduite exceptionnellement selon les cas. « Nous ne voulons pas donner un complément de salaire mais nous sommes les seuls à pouvoir le faire, aucune autre association ne donne de l’argent », explique Jannick, bénévole depuis dix ans.

Combler les failles du système

Envoyée par l’assistante sociale ce matin, c’est une femme battue, licenciée pour inaptitude, qui sollicite une aide. Elle attend depuis début août le solde de tout compte que lui doit son ancien employeur parisien. Venue à Angers avec son fils de 9 ans pour fuir son mari violent, elle n’a pas de quoi payer son billet aller-retour pour aller chercher à Paris le précieux papier qui lui permettrait de s’inscrire à Pôle emploi. « Nous sommes là quand la situation se bloque », explique Marie-Pierre, bénévole à l’aide d’urgence. « Pour bénéficier d’un repas offert par une association, il faut pouvoir justifier sa situation. Cette femme n’y a pas eu droit car elle n’a pas le papier de la caisse…

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