Aides à domicile : “Aider sans juger, faire face à l’urgence” abonné

Adélaïde et Alda sont techniciennes de l’intervention sociale et familiale. Elles interviennent à plusieurs niveaux sur prescription des assistantes sociales, des CAF ou des conseils départementaux. Rencontre.

Par Didier Blain— Publié le 31/10/2018 à 14h24

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« Comment ça va, le travail ? » Lorsque l’on pose cette question à Adélaïde Barambonès et Alda Gaultier, deux techniciennes de l’intervention sociale et familiale (TISF), elles parlent de « moyens insuffisants, de dispositifs non pérennes, d’accompagnements difficilement maintenus… », mais pas de leur salaire ou de leurs conditions de travail, même si celles-ci sont impactées par les moyens mis, ou pas, à leur disposition. Et quand on insiste un peu, ces deux militantes CFDT plaident plutôt la cause des auxiliaires de vie sociale et agents à domicile qui aident des familles tout en vivant elles-mêmes (la plupart sont des femmes) dans ou à la limite de la précarité en raison de leurs nombreux déplacements, de leur contrat court et de leur maigre salaire.

Ces deux TISF sont pleinement engagées dans leur travail d’accompagnement des familles en difficulté. « Nous intervenons sur prescription des assistantes sociales des CAF ou des conseils départementaux. Notre public, ce sont beaucoup de familles monoparentales, de personnes en rupture d’emploi, en deuil ou séparées, des gens isolés aussi », observe Alda, qui travaille dans l’Orne pour A’dom 61, association d’aide à domicile. Ce travail consiste à « aider sans juger. Faire face à l’urgence, remplir le frigo parfois, mais aussi montrer comment gérer un budget, aider aux devoirs des enfants, orienter les achats sans céder à l’attrait des marques, cuisiner du frais. Faire comprendre que l’on peut se vêtir dans les dépôts-ventes où l’on trouve de beaux vêtements. Voilà quelques-unes de nos missions », explique Alda.

À ce sujet, on leur rétorque…

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