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La Déclaration du groupe des travailleurs et syndicats

Publié le 01/12/2015

Mardi 1er Décembre, Thierry Dedieu de la CFDT est intervenu à l’ouverture de la COP21 en séance plénière au nom du grand groupe des travailleurs et syndicats. Il a défendu trois revendications : rehausser l’ambition de l’accord, tenir les engagements financiers à l’égard des pays les plus pauvres et soutenir la transition juste.  

"Monsieur le Président,

Mon nom est Thierry Dedieu, en charge de la politique climatique pour le syndicat français CFDT, et je m’exprime ici au nom du grand groupe des travailleurs et syndicats

« Il n’y a pas d’emploi sur une planète morte », telle a été la devise du mouvement syndical en 2015, et elle restera notre fil conducteur pour l’avenir.

L’aspiration à un travail digne ne pourra être garantie à aucun travailleur si l’action pour affronter les changements climatiques n’est pas engagée dès maintenant.

Les syndicats venus du monde entier sont à Paris parce que nous observons combien les questions essentielles pour nous, la justice sociale, les droits et l’emploi sont en danger, à cause des changements climatiques. Mais nous sommes également ici parce que les solutions sont à portée de main. Nous devons transformer le monde du travail, et nous devons le faire avec tous ceux qui produisent, construisent, conduisent, enseignent, soignent, écrivent, c’est-à-dire les travailleurs, tous les travailleurs !

Les syndicats sont venus à Paris avec trois demandes essentielles :

-         Rehausser l’ambition : c’est seulement avec des engagements forts  que les gouvernements augmenteront le nombre d’emplois de haute qualité sociale et environnementale. A Paris, cela passe par un solide mécanisme  équitable de réexamen des contributions nationales.

-         Tenir les engagements financiers : assurer un financement adéquat et prévisible est essentiel pour soutenir les pays en développement et protéger leurs citoyens, tout comme pour assurer la mutation vers un modèle de développement soutenable.

Enfin,

-         Soutenir une transition juste pour les travailleurs, puisque d’ores et déjà nous savons que des millions d’entre eux évoluent dans des secteurs de l’économie qui devront changer pour réduire les émissions. Ces personnes ne peuvent être laissées sur le bord de la route. Les gouvernements doivent garantir leur pouvoir d’achat et des perspectives d’avenir. Cela commence par un engagement à Paris !

Monsieur le Président,

Les syndicats sont plus mobilisés que jamais sur les changements climatiques, et ce n’est qu’un début. Même si vous parveniez au meilleur accord dont on puisse rêver, tout restera à faire sur le terrain, là où se trouvent ceux que nous représentons. En conséquence de quoi, nous demandons aux gouvernements de rester attentifs à leurs citoyens, et à consolider le dialogue dont nous avons besoin pour changer notre modèle de développement, et ainsi sauver le climat."