La section qui donne envie d’adhérer à l'Hôpital privé des Côtes-d’Armor abonné

Largement majoritaire, l’équipe CFDT renouvelée de cet hôpital privé poursuit sa progression en travaillant sur la proximité avec les salariés et en proposant une forme d’adhésion limitée dans le temps.

Par Didier Blain— Publié le 16/11/2020 à 09h06

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« Ce n’est pas l’hôpital public qui paie trop mais nous qui ne le sommes pas assez ! » La formule de Laëtitia Vienne-Mauvieux fait mouche. Cette infirmière anesthésiste, secrétaire adjointe du CSE de l’hôpital privé des Côtes-d’Armor (HPCA), parle-là des salaires des 450 employés (en CDI et CDD) du site de Plérin. Depuis longtemps, les rémunérations constituent une pomme de discorde avec la direction. En 2016, la section CFDT avait même appelé à une manifestation ayant vu plus de la moitié du personnel déposer symboliquement une baguette devant les locaux de la direction : une réponse à la hauteur de la proposition d’augmentation à l’issue de la négociation annuelle obligatoire ! « Le HPCA est le résultat de plusieurs fusions dont la dernière, en 2017, a été l’occasion pour la direction de revoir tous les accords à la baisse », précise Yoann Bouguet, ex-délégué syndical appelé à de nouvelles fonctions au sein du Syndicat santé-sociaux 22. Certains salariés y ont perdu leur plan d’épargne entreprise et leur intéressement… « Depuis, l’établissement est toujours à la recherche d’un équilibre financier, observe Corinne Boulaire, sage-femme et trésorière de la section. Récemment, on a dû inciter la direction à demander la prime Covid, à laquelle nous avons droit, et qui ne lui coûte rien ! »

Un dialogue social de qualité… malgré tout

Repères

• L’hôpital privé des Côtes-d’Armor, à Plérin, emploie 386 salariés en CDI et 67 en CDD. Cet établissement dispose de services d’oncologie, de chirurgie (urologie, digestif, ORL, gynécologie, orthopédie…) et d’une maternité ; il réalise quelque 25 000 interventions par an.

• La section CFDT, longtemps unique organisation syndicale, est majoritaire avec 60 % de représentativité mais a vu apparaître la CGT en 2019 (40 %). Elle compte 42 adhérents.

« Le dialogue social est de bonne qualité, apprécie Aurélie Lepage, aide-soignante et toute nouvelle déléguée syndicale. Dès lors que l’on n’aborde pas la question des rémunérations, on est écoutés et parfois entendus. » La section – qui a obtenu 60 % des suffrages aux dernières élections (en 2019) – a par exemple convaincu la direction de la laisser distribuer des tracts à l’intérieur de l’établissement, près des vestiaires. Un endroit stratégique où tout le personnel circule, y compris les prestataires extérieurs à l’hôpital. « Au passage, cela va permettre de créer une section chez Sodexo », constate Yoann Bouguet. Le dialogue avec la direction a également été productif au moment de la première vague de Covid en matière d’application stricte des protocoles sanitaires – mais, comme le rappelle Anne Vinet, sage-femme et trésorière adjointe de…

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