La CFDT va droit au But ! abonné

Avec cinq développeurs qui quadrillent le terrain, la section CFDT reste très à l’écoute des salariés… qui la placent en tête des organisations syndicales depuis 2008. Elle a signé un accord pendant le confinement alliant souplesse de la reprise et haute protection des salariés.

Par Didier Blain— Publié le 11/06/2020 à 12h27

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Proximité, proximité et encore proximité ! Ce pourrait être le leitmotiv de la section CFDT de But, le groupe de magasins d’ameublement et d’électroménager. « C’est du boulot, du dialogue, du suivi mais on privilégie toujours le contact physique », commence Yves Furno, le délégué syndical central (DSC) CFDT. En ces temps de distanciation sociale, le contact physique a quelque chose de paradoxal mais c’est pourtant ce sur quoi la section CFDT a bâti un succès qui ne se dément pas depuis 2008 et les débuts du dialogue social dans l’entreprise.

« Avec cinq développeurs quasi permanents – qui sont Dominique Jouassin, le délégué syndical national, Sébastien Duboc, Ludovic Dehon, Denis Manas et Jean-Philippe Langelotti – auxquels s’ajoutent régulièrement trois autres militants, nous quadrillons le terrain du mieux que nous pouvons. Et ce n’est pas facile, car nos 210 magasins sont répartis sur tout le territoire national. Cela veut dire que l’on passe beaucoup de temps en déplacements, explique le DSC. C’est le prix à payer pour obtenir de bons résultats. »

L’équipe utilise tous les moyens de communication. Internet, le téléphone et les SMS « servent à préciser l’état général dans la boîte » mais les développeurs préfèrent toujours se déplacer. « La situation peut être radicalement différente d’un magasin à l’autre, même s’ils ne sont distants que d’une cinquantaine de kilomètres, observe-t-il. Rien de tel qu’un déplacement pour évaluer le climat détestable ou sympathique de tel ou tel établissement. »

En 2019, 15 % d’adhésions supplémentaires

Cette volonté de se tenir aux côtés des salariés exige une grande disponibilité de la part de l’équipe qui, en parallèle, continue de travailler. « Il arrive que nous recevions une centaine d’appels par semaine en fonction des moments de tensions. C’est le cas en ce moment avec la crise du Covid-19. Les salariés sont inquiets, certains stressent, d’autres se demandent comment ils seront payés au chômage partiel. Il nous faut faire beaucoup de pédagogie. On s’engage toujours à répondre », confirme Yves Furno, qui n’oublie jamais de défendre les valeurs CFDT. Et ça paie : l’an passé, la section a enregistré 15 % d’adhésions en plus ; elle compte désormais 500 adhérents.

C’est également cette volonté de rester auprès des salariés qui a conduit la section à choisir un mode de représentation non nationale mais par établissement. Elle a un peu perdu en représentativité, certes, mais a presque réussi à maintenir le nombre d’élus sur le…

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