Faire de la responsabilité sociétale des entreprises un levier de la démocratie à Cuba abonné

Le 24 septembre, la CFDT, Amnesty international et le groupe international pour la responsabilité sociale des entreprises à Cuba (GIRSSC) organisaient un séminaire sur Cuba. Le troisième rendez-vous consacré par la Confédération à la situation sociale, économique et politique de l’île caribéenne.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 27/09/2019 à 11h26

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Début septembre, Frederica Mogherini, la haute représentante de l’Union Européenne (UE) pour les Affaires étrangères s’est rendue à la Havane pour réaffirmer l’importance des liens économiques tissés par l’UE et Cuba. Ce déplacement, organisé dans le cadre de l'accord de dialogue politique et de coopération signé, par les deux entités, a laissé un goût amer à Anibal Cabrera, syndicaliste en exil et membre du GIRSSC.

Lors de cette rencontre les droits humains n’ont pas été abordés publiquement. « Nous déplorons l’attitude des responsables politiques et le comportement des dirigeants des multinationales européennes qui, dans leur pays, respectent les droits des travailleurs, mais qui, à Cuba préfèrent fermer les yeux sur l’exploitation des ouvriers cubains ».

Un silence dénoncé par Yvan Ricordeau, secrétaire national CFDT en charge de l’international. « Alors que les autorités cubaines mènent une grande vague d’arrestations à travers tout le pays, ne pas dire un mot sur cette situation est une faute. » Intimidation, menace, harcèlement sont le quotidien des militants de la démocratie. « Le gouvernement cubain est en train d’accentuer la pression sur tous les opposants au régime en place », rappelle Geneviève Garrigos, d’Amnesty international. Pressenti pour intervenir lors de ce séminaire, Emilio Gottardi, secrétaire provincial de l’association syndicale indépendante de Cuba (ASIC), n’a pas pu faire le déplacement. À quelques minutes du départ de…

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