Alors que l’Italie a subit de plein fouet l’épidémie, Andréa Mone, le coordinateur de la politique européenne du syndicat italien CISL (Confederazione Italiana Sindacati Lavoratori) alerte sur les conséquences à long terme pour le modele social et de développemont italien et européen.
Comment l’Italie surmonte-t-elle ce drame sanitaire sans précédent ?
Il faudra du temps. Cette terrible pandémie, en plus des pertes tragiques en vies humaines, a eu des effets économiques et sociaux dévastateurs, sur la vie de millions de travailleurs et de familles italiens, à court et à long terme. Heureusement, aussi grâce à notre action des mesures d’urgences ont été mises en place pour contrer et limiter les conséquences de la pandémie. Il faut saluer le courage des Italiens, notamment celles et ceux qui ont continuer à garantir les services essentiels !
Comment les organisations syndicales se sont-elles engages pendant la crise ?
Les partenaires sociaux ont peser auprès du gouvernement et obtenu des avancées significatives pour les travailleurs, tant pour protéger la santé, soutenir les revenus, le pouvoir d’achat et l'emploi des Italiens. La “cassa integrazione” (le dispositif de chomage partiel) a ainsi été élargi à toutes les entreprises. Nous avons aussi signé un protocole contraignant avec le gouvernement et les employeurs visant à garentir la sécurité et la santé des travailleurs. Des aides ont été crées pour les travailleurs indépandants, les familles ou les personnes les plus vulnérables... Nous avons fait en sorte que personne ne se retrouve seul. Toutes ces mesures doivent servir de base à un nouveau depart.
Le dialogue social aura un role majeur à jouer ?
Oui ! Et notre engagement durant cette crise en témoigne. Notre modele a montré certaines de ses limites. Le tissu social de notre pays est gravement affaibli par cette crise. Une erreur de gestion pourrait conduire à des tensions irrémédiables. Nous devons combattre et dénoncer les attitudes nationalistes et populistes à courte…