Veolia : 1 500 emplois menacés
Trop, c’est trop ! En grève le 11 septembre, les 12 500 salariés de Veolia Eau n’acceptent pas le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) annoncé en juin dernier qui prévoit 572 licenciements secs et près d’un millier de postes en mobilité.

« Il s’agit du quatrième plan social en quatre ans, s’emporte le délégué syndical CFDT Hervé Deroubaix. Jusqu’à présent, nous étions parvenus à négocier des plans de départs volontaires, mais cette fois-ci nous entrons dans le dur. Des salariés risquent de se retrouver sur le carreau. »
Dessinatrice dans une agence Veolia en région parisienne, Isabelle a découvert que son poste risque d’être supprimé et qu’elle devra choisir entre une mobilité dans le groupe ou le chômage. Dans cette entité, la direction souhaite passer de 30 à 17 emplois. « Nous sommes aujourd’hui trois dessinateurs. Après la restructuration, il est prévu qu’il ne reste qu’une personne, explique-t-elle. Et c’est comme ça pour toutes les fonctions supports. Il y aura moins de magasiniers et nous n’aurons plus de collègues en charge des ressources humaines. »
Particulièrement visés par ce PSE, les salariés des plateformes téléphoniques risquent de payer un lourd tribut. La direction prévoit la fermeture de plusieurs sites en France tout en sachant pertinemment que très peu de salariés accepteront de déménager afin d’accompagner cette énième restructuration.
Gâchis humain
« C’est un énorme gâchis humain, insiste Hervé Deroubaix. Depuis des années, nous demandons à la direction une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Or rien n’a été fait pour ces personnels qui sont parmi les moins bien rémunérés et les moins mobiles alors qu’ils auraient pu être formés à d’autres métiers afin de se repositionner dans le groupe sur un poste près de chez eux. »
Pour la CFDT, l’objectif à présent est d’obtenir de la direction qu’il n’y ait aucun licenciement sec. Une course contre la montre a commencé. Les premiers départs sont envisagés dès le 1er juillet 2018.