Covid-19 : Une reprise en douceur et concertée chez Toyota à Valenciennes abonné

Depuis le 24 avril, les 4 500 salariés de Toyota retrouvent progressivement leur usine pour une période d'adaptation afin de vérifier que la reprise puisse se faire dans des conditions de sécurité optimales. Les militants CFDT y veillent !

Par Jérôme Citron— Publié le 06/05/2020 à 13h21 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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La nouvelle n’est pas passée inaperçue. En plein confinement, l’usine Toyota de Valenciennes, seul site industriel en France du constructeur japonais, a rouvert ses portes et annonce vouloir reprendre la production de la Yaris au plus vite. Alors que les usines Renault et Peugeot sont toujours à l’arrêt, l’expérience est scrutée par toute la filière automobile. « Nous n’avons pas encore réellement repris, tient d’emblée à préciser la CFDT, première organisation syndicale avec 43 % des voix aux dernières élections. Il s’agit d’un test grandeur nature pour constater s'il est possible de relancer la production dans le respect de toutes les consignes sanitaires. L’idée est de faire venir par roulement l’ensemble des salariés à leur poste pour qu’ils puissent constater par eux-mêmes des dispositions qui ont -  été prises et faire des propositions d’aménagement. Ce sont eux qui, in fine, sont les mieux placés pour savoir si la sécurité est optimale. »

Distribution des consignes sanitaires

Soucieux que cette première rentrée se passe le mieux possible vu l’enjeu, la direction comme l’ensemble des organisations syndicales (à l’exception de la CGT qui refuse toute reprise) sont sur le pont. Dès 6 h 30 du matin (il n’y a qu’une équipe de jour pour le moment au lieu de trois équipes habituellement), le directeur de l’usine et les principaux cadres sont là pour accueillir les 1 500 salariés qui s’apprêtent à rejoindre les ateliers.

Sous les tentes récemment installées, des salariés volontaires donnent les directives sanitaires à leurs collègues dont c’est le premier jour : port du masque obligatoire en sortant de la voiture et pendant toute la journée de travail (celui-ci est changé toutes les quatre heures), distance de sécurité, obligation d’amener son repas… Les élus du personnel sont là également pour vérifier la fluidité des circulations et prendre le pouls de l’usine. Leur présence est primordiale d’autant qu’ils ont signé le protocole de reprise et comptent bien vérifier que toutes les mesures sanitaires sont appliquées. « Pour l’instant, nous n’avons pas de retours négatifs, constate le délégué syndical CFDT, Thomas Mercier. Les gens sont plutôt contents de reprendre et constatent le sérieux des mesures prises. »

À l’intérieur de l’usine, l’ambiance n’a rien à voir avec l’effervescence habituelle. À leur poste, les opérateurs s’ennuieraient presque entre deux arrêts de la chaîne pour réglage. Alors, ils en…

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